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Elections allemandes : Scholz n'accepte pas que Washington intervienne en faveur de l'extrême droite

Europe 1 avec AFP // Crédit photo : JOHANNES SIMON / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP . 2 min
Elections allemandes : Scholz n'accepte pas que Washington intervienne en faveur de l'extrême droite
Elections allemandes : Scholz n'accepte pas que Washington intervienne en faveur de l'extrême droite © JOHANNES SIMON / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP

A une semaine des élections législatives en Allemagne, le chancelier Olaf Scholz a déclaré ce samedi, lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, que les Allemands "n'accepteront pas que des tiers interviennent en faveur" de l'AfD, le parti d'extrême droite allemand. Il a également parlé de l'Ukraine et des dépenses de défense de son pays.

Les Allemands "n'accepteront pas que des tiers interviennent en faveur" du parti d'extrême droite AfD à une semaine des élections législatives dans le pays, a déclaré le chancelier Olaf Scholz samedi après les propos la veille du vice-président américain JD Vance.

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"La direction que prendra notre démocratie, nous seuls en décidons. Nous et personne d'autre!", a dit Olaf Scholz dans un discours devant les responsables internationaux rassemblés à la Conférence de Munich sur la sécurité.

"La paix n'existe" que "si la souveraineté de l'Ukraine est assurée"

Il a dénoncé l'intervention du numéro deux de Washington, qui avait critiqué vendredi une ostracisation de l'AfD et plaidé pour la fin du "cordon sanitaire" autour de ce parti : "cela ne se fait pas, et surtout pas entre amis et alliés", a répliqué le chancelier allemand.

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Le discours de JD Vance avait sidéré les dirigeants européens par ses attaques sur la "liberté d'expression" selon lui "en retrait" en Europe et la politique migratoire du Vieux continent. Il avait notamment ciblé les partis allemands traditionnels qui rejettent toute alliance avec l'AfD.

Malgré ces divergences, l'Allemagne, qui a fait du partenariat transatlantique le pilier de sa politique étrangère et de défense depuis l'après-guerre, n'est pas prête à tourner le dos aux Américains. L'Allemagne "continuera à acheter" des matériels militaires américains, a assuré Olaf Scholz, soulignant le "besoin d'une industrie européenne de l'armement forte".

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Sur l'Ukraine, dossier brûlant depuis l'appel téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine, Olaf Scholz a réaffirmé le principe selon lequel "la paix n'existe" que "si la souveraineté de l'Ukraine est assurée". L'Allemagne n'apportera "jamais" son soutien à une "paix imposée" à Kiev, a-t-il aussi ajouté.

Un besoin "indiscutable" de "continuer à augmenter" les dépenses de défense

Alors que l'administration Trump entretient le doute sur l'implication des Etats-Unis dans la sécurité de l'Europe, le chef du gouvernement allemand s'est également prononcé contre un "découplage de la sécurité européenne et américaine".

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Il a convenu qu'il y avait un besoin "indiscutable" de "continuer à augmenter de manière significative" les dépenses de défense, au-delà des 2% du PIB qu'y consacre actuellement Berlin. "Chaque pourcentage supplémentaire que nous dépensons pour notre défense nécessite 43 milliards d'euros de plus par an", a-t-il insisté, plaidant pour réforme de la règle du "frein budgétaire" après les élections afin d'en exclure les dépenses de défense.

Ce discours intervient une semaine avant des élections législatives anticipées pour lesquelles le dirigeant social-démocrate est donné perdant.

Son rival Friedrich Merz, candidat des conservateurs qui devancent l'AfD et le SPD dans les sondages, se trouve également à Munich.