Emmanuel Macron s'envole pour le Niger où il visitera vendredi soir et samedi la base de l'opération Barkhane, à l'aéroport de Niamey, où sont stationnés quelque 500 soldats français. Sur place, les guirlandes de Noël tranchent avec la terre ocre de la base aérienne où le chef de l'Etat doit fêter Noël avec quelques jours d'avance. Un grand dîner avec les soldats doit être organisé vendredi soir. Guillaume Gomez, le chef des cuisines de l'Elysée, a même fait le déplacement pour préparer le menu.
De multiples attaques. Avec ce voyage, le président français veut afficher son soutient aux troupes, mais aussi au Niger, grand allié de la France dans la lutte anti-terroriste. Les attaques terroristes sont fréquentes dans le pays et se multiplient dans tout le Sahel, territoire grand comme l'Europe où 4.000 soldats français sont engagés. Les djihadistes n'ont plus la capacité de se regrouper donc ils font des coups et ça toutes les semaines, explique un haut gradé. "L'ennemi sur place est difficilement saisissable dans la mesure où ils sont terroristes la nuit et le jour ils sont fondus dans les populations", explique le directeur du renseignement militaire, Jean-François Ferlet.
Soutien au Niger. Problème, plus le temps passe, plus la force française est perçue comme une forme d'occupation. Une raison qui pousse Emmanuel Macron à se démener pour faire monter en puissance G5 Sahel, une force militaire composée de troupes maliennes, tchadiennes, mauritaniennes, burkinabés et nigériennes. La première opération de cette force a été quelque peu chaotique. Ces différentes unités n'ont en effet pas l'habitude de travailler ensemble, explique un observateur. Un défi immense, qui explique une première année très centrée sur l'Afrique pour Emmanuel Macron qui entame son quatrième voyage dans la région.