"Je parlerai aux Français en temps voulu et dans le bon cadre", a répondu le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à Belgrade. Aucun des scénarios sur la table pour former un gouvernement ne s'impose, plus de 50 jours après la dissolution de l'Assemblée nationale par le président Macron, dans un pays profondément divisé, où le gouvernement démissionnaire continue de gérer les affaires courantes.
"Croyez-bien que je fais tous mes efforts et les jours et les nuits"
Depuis les législatives, le camp présidentiel plaide pour un gouvernement de coalition à l'allemande allant de la droite aux sociaux-démocrates, avec un potentiel de 301 députés. Mais à droite comme à gauche, nul ne veut être associé de trop près à une macronie défaite par trois fois dans les urnes.
L'Assemblée nationale issue des législatives de début juillet est fracturée en trois grands blocs, l'alliance des gauches du Nouveau front populaire (NFP, 193 députés), les macronistes (centre, 166) et l'extrême droite du Rassemblement national (RN, 142). "Croyez-bien que je fais tous mes efforts, et les jours et les nuits, et que je le fais depuis des semaines, même si vous ne l'avez pas forcément vu, pour aboutir à la meilleure solution pour le pays", a-t-il ajouté.
Il a assuré que le gouvernement démissionnaire faisait "face aux défis, aux crises du moment", réfutant l'idée que "les affaires ne sont pas suivies". Pour l'heure, une option a déjà été écartée par le chef de l'Etat: celle d'un gouvernement exclusivement composé par la coalition de gauche du Nouveau Front populaire, qui a proposé Lucie Castets, une haut-fonctionnaire, comme Premier ministre.