Après le Gabon, direction l'Angola. Le président de la République Emmanuel Macron est actuellement en tournée en Afrique centrale. Pour sa deuxième étape sur le contient, le chef de l'État a choisi la troisième plus grande économie du continent. Car cette ancienne colonie portugaise correspond à l'ambition d'Emmanuel Macron de rompre avec la Françafrique en diversifiant les partenariats, en dehors du pré-carré historique ou les revers politiques et diplomatiques s'accumulent, sur fond de progression du sentiment anti-français.
Diversifier l'économie angolaise
Allié traditionnel de la Russie, le pays lusophone se rapproche de plus en plus de l'Occident, souligne un diplomate. Officiellement, les discussions entre Emmanuel Macron et le président João Lourenço ne porteront pas sur le pétrole, même si l'Angola se dispute avec le Nigeria, la première place de producteur d'or noir en Afrique subsaharienne. Le géant français TotalEnergies exploite d'ailleurs des gisements offshore dans le pays.
C'est plus la question de l'après pétrole qui est au cœur de ce déplacement, assure l'Élysée, et surtout la coopération agricole, au moment où Luanda, la capitale du pays, cherche à diversifier son économie pour ne plus importer la quasi totalité de ses produits de base. Une tâche que la France souhaite relever : "Nous sommes en mesure de présenter au président João Lourenço, une équipe de France capable de lui permettre de développer une forme de souveraineté alimentaire", assure ainsi un conseiller du président.