Le président français Emmanuel Macron va exprimer mardi le "soutien" de la France à "Israël et aux Français d'Israël" et proposer de relancer un "véritable processus de paix" après l'attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre contre ce pays. Le chef de l'État est attendu mardi à Tel-Aviv, plus de deux semaines après l'attaque. D'autres étapes dans la région ne sont à ce stade pas confirmées. Emmanuel Macron a toujours indiqué qu'il s'y rendrait si un tel voyage pouvait être "utile" à la région.
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"Nous souhaitons une pause humanitaire"
"Le seul moyen d’être utile, c’est d'apporter de la solidarité en Israël, prendre des engagements très clairs contre les groupes terroristes et rouvrir une perspective politique", a indiqué la présidence française. Au moins 30 ressortissants français ont été tués dans l'attaque, le plus lourd bilan depuis l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice dans le sud de la France, et sept sont portés disparus, dont une otage sûre et plusieurs autres probablement détenus par le Hamas à Gaza.
Le président français veut s'engager pour "la libération des otages" détenus à Gaza, "freiner l’escalade", "éviter la généralisation du conflit", "une escalade dangereuse et non maîtrisée au Moyen-Orient" et donc proposer la "réouverture d’une perspective politique". La France réclame notamment une "pause humanitaire (qui) doit avoir dans un premier temps comme objectif principal de faciliter la libération de ceux qui sont aujourd'hui détenus ou disparus à Gaza", a relevé un conseiller présidentiel. "Nous souhaitons une pause humanitaire, une trêve humanitaire qui le cas échéant nous donne suffisamment d’espace pour construire un scénario politique qui mènerait, nous l'espérons, à un cessez-le-feu", a-t-il ajouté.
"Un objectif dont la France n’a jamais dévié"
"Au-delà de cet engagement collectif qu'il faut construire contre le risque terroriste, il y a la nécessité d’ouvrir une perspective politique qui donne du corps à la seule solution qui vaille au Proche-Orient, qui est la solution à deux États", a-t-il encore indiqué en soulignant que c'était "un objectif dont la France n’a jamais dévié".
Dans ce contexte, le président "va parler de la réouverture de la perspective politique et donc va naturellement parler de ce qui est nécessaire à la création d’un État palestinien, non seulement l’arrêt de la colonisation, qui est une exigence que la France formule très souvent de manière très explicite auprès des autorités israéliennes, mais aussi une négociation in fine sur ce que doivent être les paramètres qui permettent d’avoir un État palestinien viable, continu, capable de vivre en paix et en sécurité avec Israël", a poursuivi la présidence.