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En Roumanie, les pro-européens trouvent un accord de gouvernement

Europe 1 avec AFP // Crédit photo : Ludovic MARIN / AFP . 2 min
Un accord a été trouvé pour former un gouvernement en Roumanie contre l'extrême droite en pleine ascension, pour désigner un candidat unique à la présidentielle, après son annulation surprise.
Un accord a été trouvé pour former un gouvernement en Roumanie contre l'extrême droite en pleine ascension, pour désigner un candidat unique à la présidentielle, après son annulation surprise. © Ludovic MARIN / AFP

Un accord pour former un gouvernement en Roumanie, contre l'extrême droite en pleine ascension, a été trouvé entre quatre forces politiques pro-européennes. Ils se sont mis d'accord pour désigner un candidat unique à la présidentielle, après son annulation surprise.

Quatre forces politiques pro-européennes ont trouvé un accord lundi pour former un gouvernement en Roumanie, contre l'extrême droite en pleine ascension, et pour désigner un candidat unique à la présidentielle après son annulation surprise.

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"Je désigne comme Premier ministre Marcel Ciolacu", a déclaré le président libéral Klaus Iohannis. "Je lui souhaite beaucoup de succès pour la nouvelle coalition pro-européenne", "capable de gérer le calendrier des futures élections", a-t-il ajouté.

"Notre devoir est avant toute chose de défendre les valeurs démocratiques, dans l'Otan"

"Nous avons un accord politique", avait annoncé plus tôt M.Ciolacu, chef social-démocrate du gouvernement sortant, reconnaissant que sa tâche ne serait "pas facile" après le récent chaos électoral. "Notre devoir est avant toute chose de défendre les valeurs démocratiques, dans l'Otan", a-t-il ajouté.

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Selon cet accord, la nouvelle majorité issue des législatives du 1er décembre emmenée par les sociaux-démocrates du PSD, arrivés en tête avec 22% des voix, sera appuyée par les libéraux du PNL, comme lors de la précédente législature. Mais aussi cette fois par le parti UDMR de la minorité hongroise et par le rassemblement des minorités ethniques (GPMN).

Ce nouveau gouvernement est affaibli par la montée inédite de l'extrême droite dans ce pays du flanc est de l'Otan qui joue un rôle crucial dans le soutien à l'Ukraine, avec qui il partage une longue frontière.

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Car le parti d'extrême droite AUR a récolté 18% des voix aux législatives et au total, les trois partis du bloc nationaliste représentent désormais 32% des électeurs, soit plus du triple du score enregistré en 2020 par AUR, alors seul en lice.

 

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Rôle "massif" de TikTok dans la campagne

D'autant que la formation de cette majorité intervient après un coup de théâtre sans précédent, l'annulation le 6 décembre de la présidentielle par la Cour constitutionnelle, à deux jours du second tour.

Auparavant, les autorités avaient déclassifié des documents des services de renseignements étayant les accusations sur le rôle "massif" de TikTok dans la campagne, avec la Russie dans le viseur, l'UE ouvrant par ailleurs une enquête.

Au premier tour, le candidat nationaliste Calin Georgescu était arrivé en tête à la surprise générale, balayant les favoris dans les rangs des partis de gouvernement et provoquant un séisme politique.

Cet ancien haut-fonctionnaire de 62 ans critique de l'UE, de l'Otan et de toute aide militaire à l'Ukraine, avait alors parlé de "coup d'Etat" et estimé que la "démocratie était en danger".

Un "simulacre démocratique"

Le nouveau gouvernement roumain devra organiser le scrutin et les forces politiques composant la majorité se sont mises d'accord pour avoir un candidat commun à la présidence.

"Nous avons convenu que ce candidat serait Crin Antonescu", un ancien président libéral du Sénat âgé de 65 ans et arrivé troisième à la présidentielle en 2009, a déclaré le représentant des libéraux Ilie Bolojan.

En 2009, Crin Antonescu avait déjà été candidat à l'élection présidentielle et s'était placé au troisième rang. Il a été le chef des libéraux entre 2009 et 2014, tout en présidant le Sénat entre 2012 et 2014. Il a été président de la Roumanie par intérim un mois et demi durant, à l'été 2012.

Dan Tanasa, porte parole du parti AUR, a dénoncé pour sa part dans un communiqué de presse un "simulacre démocratique", "toutes les procédures ayant été forcées" pour mettre en place "un gouvernement illégitime".

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