Les neuf candidats républicains à la Maison-Blanche ont juré mardi lors d'un débat de 2 heures 15 de détruire par tous les moyens l'organisation Etat islamique. Il s'agissait du premier débat organisé depuis les attentats de Paris et San Bernardino, et il a totalement été dominé par les questions de sécurité nationale. Samedi, ce sera au tour des démocrates, dont Hillary Clinton, de débattre.
Rand Paul, la note libertaire du débat. "L'Amérique est en guerre", a annoncé le sénateur du Texas Ted Cruz. "Notre pays est hors de contrôle", a tonné Donald Trump, le très controversé milliardaire en tête des sondages. Les candidats ont gravement énuméré les menaces terroristes pour s'interroger sur l'équilibre approprié entre sécurité et protection des libertés et en promettant fermeté et détermination. Seule voix discordante sur ce sujet, le sénateur Rand Paul, représentant de l'aile libertaire du parti républicain. "Quand on exclut certaines religions, quand on censure internet, les terroristes ont gagné", a-t-il argué. Il est aussi l'un des rares à ne pas appeler à renverser Bachar al-Assad en Syrie.
Non à l'accueil de réfugiés syriens. Les candidats ont pris pour punching ball Barack Obama, obsédé selon eux par un "politiquement correct" qui aurait affaibli les défenses du pays. Tous ont redit leur opposition à l'accueil de réfugiés syriens. "Je comprends pourquoi Donald a fait sa proposition" de fermer temporairement l'Amérique aux musulmans, a dit Ted Cruz, ménageant ostensiblement l'homme d'affaires. Le débat est aussi revenu sur les loupés des services de renseignement, qui n'ont pas su repérer le couple américano-pakistanais qui a tué 14 personnes en Californie, et avant eux les frères Tsarnaev, auteurs des attentats du marathon de Boston en 2013. Les candidats ont dénoncé la frilosité de l'administration Obama à fouiller les communications sur les réseaux sociaux.
Début des primaires le 1er février. L'affrontement entre les deux premiers des sondages, Donald Trump et Ted Cruz, n'a pas eu lieu. L'homme d'affaires n'a pas non plus brillé dans ce débat, mais il ne s'était pas non plus distingué dans les joutes précédentes. Cela ne l'a pas empêché de maintenir une avance considérable sur ses adversaires. Son populisme anti-immigrés et anti-musulmans fait mouche auprès d'une partie croissante de l'électorat conservateur, alors que les primaires commenceront le 1er février.