Le président américain Donald Trump a signé lundi une version modifiée de son décret migratoire bloqué en justice, afin d'empêcher les ressortissants de certains pays d'entrer aux États-Unis.
L'Irak, retiré de la liste. Six des sept pays initialement visés sont à nouveau sur la liste (Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen), l'Irak étant exempté, selon des documents publiés par le département de la Sécurité intérieure. Les détenteurs de cartes vertes et de visas sont explicitement protégés et pourront continuer à se rendre aux États-Unis, a assuré le gouvernement américain.
L'Irak a salué lundi son retrait de la liste des nationalités interdites d'entrer aux États-Unis concernées par la nouvelle version du décret anti-immigration de Donald Trump. Selon le ministère des Affaires étrangères irakien, il s'agit d'un "pas important" pour renforcer les relations entre Bagdad et Washington.
Un décret effectif le 16 mars. Le précédent décret, signé le 27 janvier, visait à fermer les frontières pendant plusieurs mois aux ressortissants de sept pays musulmans et à tous les réfugiés. La nouvelle mouture prendra effet le 16 mars, pour 90 jours, selon des documents publiés lundi par le département de la Sécurité intérieure.
La suspension de l'accueil des réfugiés est également actée, pour 120 jours. Mais ceux dont le voyage aux États-Unis était déjà programmé auront le droit de venir. L'action présidentielle correspond aux promesses de campagne du républicain, qui s'est engagé à mettre en place une politique de "vérification extrême" aux frontières afin d'empêcher des infiltrations djihadistes.
Passer outre la justice. Son premier décret, signé une semaine après son arrivée au pouvoir, avait créé un tollé mondial, Donald Trump étant accusé de discrimination envers les musulmans, potentiellement anticonstitutionnelles. La nouvelle version doit permettre de passer l'obstacle de la justice, qui avait suspendu l'application du texte initial le 3 février.