1:24
  • Copié
Aviva Fried (correspondante aux États-Unis) // Crédit photo : JIM WATSON / AFP , modifié à
La Cour suprême américaine autorise le désarmement des auteurs de violences conjugales. Une décision adoptée à la quasi-unanimité, et saluée par Joe Biden : le président qui a rappelé dans un communiqué qu’"aucune victime de violences conjugales ne devrait avoir à s’inquiéter que l’auteur de ces violences puisse se procurer une arme".

La Cour suprême des États-Unis s'est démarquée de l'une de ses décisions les plus controversées. En 2022, elle avait affirmé le droit quasi illimité de porter des armes en dehors de chez soi, et ce, au nom du sacro saint deuxième amendement de la Constitution, qui autorise les citoyens à posséder des armes à feu. 

"C'est une défaite du lobby des armes"

Ce vendredi, les juges ont donc finalement posé des conditions à ce droit. Les auteurs de violences conjugales ne peuvent pas se procurer ou détenir une arme à feu. La Cour donne donc raison à l'administration du président Joe Biden qui avait fait des lois dans ce sens. Les groupes qui militent pour le contrôle des armes à feu pousse un ouf de soulagement. 

Comme l'explique à la MSNBC, Emma Brown, responsable de l'association Giffords : "C'est une grande victoire pour un contrôle raisonnable des armes. L'immense majorité des Américains est d'accord. Les auteurs de violences conjugales ne doivent pas avoir d'armes. Et là, c'est une défaite du lobby des armes". 

Une indication que la Cour suprême, dominée par les conservateurs, n'est pas totalement opposée à rediscuter le contrôle et d'encadrement des armes. Aux États-Unis, en 2023, il y a eu 43.000 morts par arme à feu.