L'homme qui a tué cinq personnes jeudi lors d'une fusillade dans les locaux du journal Capital Gazette dans l'État américain du Maryland voulait tuer "autant de personnes que possible", a annoncé vendredi le chef de police du comté d'Anne Arundel, Timothy Altomare.
Le suspect, identifié par des documents de justice comme étant Jarrod Ramos, 38 ans, et qui refuse de coopérer avec les autorités, a utilisé un fusil à pompe acheté légalement il y a environ un an, a précisé le chef de police, qui a indiqué ne pas vouloir prononcer le nom du tireur. "Il ne mérite pas que nous parlions de lui une seconde de plus", a-t-il justifié.
Dès menaces sur internet dès 2013. Son identification a été réalisée notamment par des techniques de reconnaissance faciale à partir de la base de données du Maryland, a-t-il ajouté, précisant que le tireur "a été en contact par le passé avec la police du comté d'Anne Arundel". Selon lui, un policier s'est rendu chez Jarrod Ramos en mai 2013 à la suite de menaces proférées sur internet contre le Capital Gazette. Les responsables du journal ont alors préféré ne pas engager de poursuites "par crainte que le faire allait attiser une situation déjà enflammée".
Un article du Capital Gazette, posté sur son site internet le 22 septembre 2015 mentionne une décision favorable au quotidien dans le cas de poursuites en diffamation lancées en 2011 par Jarrod Ramos, résidant à Laurel (Maryland) "à la suite d'un article sur un plaider-coupable (de Ramos) pour harcèlement" d'une ancienne camarade de classe. Elle a été confirmée en appel.
"Une approche tactique pour abattre les victimes innocentes". Timothy Altomare a précisé que "des éléments de preuve ont été retrouvés au domicile" du suspect "montrant les débuts de la planification" de l'attaque.
Quelques minutes après cette conférence de presse, le procureur général Wes Adams a annoncé que Jarrod Ramos avait été maintenu en détention vendredi matin lors de son audience formelle d'inculpation pour cinq meurtres. Le bureau du procureur a présenté au tribunal des preuves "suggérant une attaque organisée, avec le blocage d'une porte à l'arrière" pour éviter que quiconque puisse s'enfuir. Selon Wes Adams, l'homme a également "utilisé une approche tactique pour pourchasser et abattre les victimes innocentes".