Les États-Unis cherchent à rassurer leurs alliés, et notamment Kiev, après la fuite de documents classifiés du renseignement américain la semaine dernière. Interrogé par les journalistes à bord d'Air Force One, qui a emmené Joe Biden en Irlande, son conseiller pour les Affaires internationales, John Kirby, a répété "nous ne savons pas d'où vient la fuite". En revanche, le ministère de la Défense a pratiquement confirmé que certaines informations étaient authentiques.
Ce n'est pas la première fois qu'une taupe circule au Pentagone
Le ministre de la Défense a pris la tête d'une cellule d'enquête qui n'a pas encore découvert, comment, par qui et pourquoi il y a eu une fuite. Parmi les quelque 25.000 personnes qui travaillent au Pentagone, peu ont accès à ce niveau de confidentialité puisque certains documents semblent directement émaner de la note d'information fournie chaque jour au ministre.
Ces fuites, qui ont surgi en vrac sur divers sites Internet, donnent un aperçu fascinant de la façon dont les États-Unis ont surveillé non seulement la Chine et la Russie, mais aussi certains de leurs alliés comme le président Zelensky. Des échanges qui remontent au début de l'année émettent des doutes sur la conduite de la guerre en Ukraine et donnent des bilans jusqu'alors inconnus des pertes dans les deux camps. Cette affaire est d'autant plus inquiétante que ce n'est pas la première fois qu'une taupe circule dans les 28 kilomètres de couloirs du Pentagone.