Aux États-Unis, les indicateurs économiques (croissance, chômage...) sont au vert au sortir du mandat de Joe Biden, mais cela n'a pour autant pas été décisif dans la campagne présidentielle. À quelques jours du scrutin, la vie chère reste en tête des préoccupations des Américains.
Le retour d'un État américain interventionniste est le marqueur fort du mandat de Joe Biden . Ces quatre dernières années, le président démocrate a pris des décisions pour relancer l'économie après la crise sanitaire liée au Covid-19 , souligne Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste pour BDO France. "C'est la réindustrialisation des États-Unis, avec l'IRA (loi américaine de réduction de l'inflation, ndlr), avec énormément de programmes de subventions, avec une politique budgétaire très expansionniste", note-t-elle auprès d'Europe 1.
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Selon Anne-Sophie Alsif, il y a vraiment une volonté économique de devenir leader dans les secteurs stratégiques de la transition écologique et à haute valeur ajoutée, "pour être indépendant par rapport à la Chine", insiste-t-elle.
La vie chère en tête des préoccupations
Des milliers de milliards de dollars ont donc été mis sur la table, de quoi faire exploser la dette pour certains. Mais d'autres mettent en avant une dette productive, qui permet de créer des emplois qualifiés. Le taux de chômage se situe autour de 4%, la croissance est à 2,6%, l'inflation est quant à elle retombée à presque 2%.
Ces chiffres, salués par la plupart des observateurs, devraient permettre de dresser un bilan extrêmement positif du mandat Biden, alors que l'élection présidentielle opposant sa vice-présidente Kamala Harris au républicain Donald Trump se tient ce 5 novembre. Ce n'est toutefois pas le cas de tous les Américains : dans les récents sondages, la vie chère est en tête des préoccupations, avec 45% de mécontents.