Un tireur a fait 17 morts et plusieurs blessés, mercredi, dans un lycée du sud-est de la Floride avant d'être interpellé, semant la panique parmi les élèves retranchés dans leurs classes ou tentant de s'échapper. La fusillade a eu lieu peu avant la fin des cours, dans le lycée Marjory Stoneman Douglas de Parkland. Cette fusillade est l'une des pires des Etats-Unis depuis 25 ans.
Des ambulances, des camions de pompiers ainsi qu'une longue cohorte de voitures de police et plusieurs véhicules blindés d'un groupe d'intervention étaient stationnés près du lycée. Des victimes ont été évacués par hélicoptère.
L'établissement comptait près de 3.000 élèves en 2014.
Le tireur, un ancien élève à problèmes. Le tireur, un ancien élève de 19 ans renvoyé pour raisons disciplinaires, a été arrêté plus tard dans la localité proche de Coral Springs, selon le shérif du comté de Broward. Il a été identifié comme Nikolaus Cruz, né en septembre 1998, dont les publications sur les réseaux sociaux étaient "très alarmantes". Il était armé d'un fusil d'assaut semi-automatique AR-15, qu'il est très facile de se procurer dans la majeure partir de l'Etat. Jeudi, il a été inculpé pour 17 meurtres avec préméditation.
Cruz était connu au sein du lycée pour être un élève à problèmes, selon plusieurs témoignages recueillis par les médias locaux. "Il y a eu des problèmes quand il a menacé des étudiants l'année dernière et je pense qu'on lui a dit de quitter le campus", a déclaré au quotidien Miami Herald Jim Gard, un professeur de mathématiques qui avait eu l'élève dans sa classe. Selon l'enseignant, la direction du lycée avait prévenu de ne pas accepter l'élève sur le campus s'il portait un sac à dos en raison de ces menaces proférées.
Cachés dans les placards, sous les tables. Des coups de feu très rapprochés sont entendus sur une vidéo amateur apparemment tournée dans une salle de classe et diffusée par la chaîne CBS. Des élèves sont prostrés sous leur bureau ou allongés en silence, tandis qu'on entend des hurlements au loin. Des témoins, élèves et professeurs, ont rapporté s'être cachés jusque dans les placards lorsque les coups de feu ont retenti peu avant la fin des cours. "Nous n'avons reçu aucun avertissement, aucune indication", a précisé Robert Runcie. "A notre connaissance, aucune menace n'avait été proférée".
L'alarme à incendie a sonné. "Ce qui s'est passé, c'est que l'alarme à incendie a sonné et nous avons tous pensé que c'était un exercice parce qu'on avait déjà eu une fausse alerte incendie alors on ne l'a pas pris au sérieux, et tout à coup, on a entendu des coups de feu de l'autre côté de l'école", a déclaré un élève sur la chaîne locale WSVN 7 News. Racontant comment il s'était échappé, il a expliqué : "Nous avons pris un chemin à l'arrière, en file indienne dans la nature". Les images des télévisions locales montraient plusieurs dizaines de personnes sortant de l'école souvent les mains en l'air ou croisées derrière la tête.
Le tireur reste introuvable, les élèves s'enfuient du lycée.
— Cédric Faiche (@cedricfaiche) 14 février 2018
Il y a au minimum des blessés (20?) mais il est impossible d'obtenir un bilan fiable pour le moment.#Floride#Florida
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L'établissement où a eu lieu la fusillade comptait près de 3.000 élèves en 2014. Le président Donald Trump "a été informé de la fusillade dans une école en Floride", a indiqué la Maison-Blanche, et a adressé sur Twitter ses condoléances aux familles de victimes. "Aucun enfant, enseignant ou quiconque, ne devrait jamais se sentir en danger dans une école américaine", a tweeté le président.
My prayers and condolences to the families of the victims of the terrible Florida shooting. No child, teacher or anyone else should ever feel unsafe in an American school.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 14 février 2018
Donald Trump va prendre la parole jeudi
Après avoir tweeté que le tireur était "dérangé mentalement", Donald Trump va parler à 11 heures, heure de Washington (17 heures à Paris). Avant de s'exprimer, le locataire de la Maison-Blanche a ordonné que les drapeaux américains soient mis en berne "en signe de respect pour les victimes", selon un communiqué de la Maison Blanche.