C'est une sorte de faux départ pour la Maison-Blanche. Dès ses premiers jours à la tête des États-Unis, Joe Biden et son administration voulaient faire de la traduction en langue des signes un symbole d'unité et d'inclusion, mais un événement incongru est venu percuter cette volonté. Heather Mewshaw, qui a officié comme première traductrice de la porte-parole de la présidence américaine, Jen Psaki, était en fait une militante pro-Trump, proche des réseaux d'extrême droite.
Vidéos conspirationnistes
Heather Mewshaw est très active dans un groupe d'interprètes nommé "Les mains de la liberté", qui apparait régulièrement dans des vidéos conspirationnistes sur l'efficacité des vaccins contre le Covid, sur le prétendu vol de la dernière présidentielle ou encore sur les émeutes du Capitole.
Dans l'une de ces vidéos, l'activiste reprend les propos d'un commentateur d'extrême droite qui compare la présidentielle à une opération d'infiltration de niveau militaire. Et quelques jours seulement avant sa traduction de la porte-parole de la Maison-Blanche, Heather Mewshaw était apparue, casquette rouge "Make America Great Again" sur la tête, pour remercier le président Donald Trump.
Pas de commentaire de la Maison-Blanche
Les associations de sourds et muets se sont émus de cette incursion et ont demandé à la Maison-Blanche de procéder à une vérification approfondie de ses interprètes, car ils utilisent des expressions imagées pour traduire les discours. Des biais sont également possibles.
Dès lundi, une pétition a récolté plusieurs milliers de signatures pour demander le départ d'Heather Mewshaw. La Maison-Blanche n'a pas fait de commentaire mais la traductrice n'est pas réapparue et plusieurs interprètes différents se sont succédé au cours de la semaine pour traduire la conférence de presse.