Battre un record de longévité sur le trône d’Angleterre, sans jamais avoir voulu être reine. Après 70 ans de règne, Elizabeth II s’est éteinte ce jeudi 8 septembre à l’âge de 96 ans à Balmoral, en Écosse, entourée des siens. La fin d’un véritable pan de l’histoire du Royaume-Uni, et d’un travail occupé par la reine depuis ses 26 ans. Une couronne lourde à porter pour Elizabeth Alexandra Mary, puisqu’elle n’en a tout simplement jamais voulu, rappelle au micro d’Europe 1 la journaliste Esther Leneman.
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Être reine, "ce n'était pas du tout son choix"
"Je pense qu'elle a remarquablement bien fait son boulot et que ce n'était pas un boulot facile et qu'elle l'a fait en dépit du fait que ce n'était pas du tout son choix", rappelle celle qui a été correspondante à Londres pour Europe 1 pendant vingt ans. "Ce n'était pas la vie qu'elle s'était rêvée, mais elle s'est dit : 'C'est mon destin, je suis née pour être reine, je serre les dents et je fais mon devoir'".
Un sens fort du sacrifice pour son pays, d'autant que "ses années les plus heureuses se sont écoulées avant qu'elle devienne reine, quand elle a suivi son mari, officier dans la marine à Malte", affirme encore la journaliste.
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En 1949, soit trois ans avant le début du règne d'Elizabeth II, le prince Philip est en effet nommé premier lieutenant du destroyer HMS Chequers, le navire amiral de la première flottille de destroyers de la flotte méditerranéenne. Une époque beaucoup plus douce pour la future reine selon Esther Leneman. "Ils passaient leurs soirées avec leurs copains, personne ne s'offusquait de ce qu'ils faisaient ou non, personne ne regardait combien de verre de vin ils buvaient." Un anonymat relatif que la reine a dû abandonner une fois montée sur le trône.