Mort du pape François : décéder après un grand événement, un scénario souvent observé par les médecins
Le pape François a-t-il attendu de fêter Pâques avant de mourir ? La question se pose du côté des fidèles. D'autant que du côté des médecins, cette supposition est loin d'être déclinée puisque le phénomène est aussi observé en soins palliatifs.
C'est une question que se posent certains fidèles : le pape a-t-il attendu d'avoir célébré Pâques avant de mourir ? Une supposition qui ne surprend pas les médecins puisque le phénomène est bien connu dans les services de soins palliatifs.
Retarder la mort, l'inévitable. C'est ainsi ce que parviennent à faire certaines personnes malades. C'est en tout cas ce qu'a souvent constaté Claire Fourcade, présidente de société française de soins palliatifs et cheffe d'une unité à Narbonne.
"Il y a des choses qui nous échappent"
"On a eu une patiente qui attendait la naissance d'un petit-fils, elle a tenu alors que nous on avait l'impression que vraiment elle était au bout de ses ressources. On a eu un autre exemple, où un patient avec un fils à l'étranger avec qui il n'avait pas parlé depuis des années. Du coup, une communication téléphonique a pu se mettre en place. Et le patient a lâché prise très rapidement ensuite", confie-t-elle au micro d'Europe 1.
"Il ne s'agit pas que d'une question médicale. En fait, il y a des choses qui nous échappent", poursuit-elle. Mais si le phénomène est encore médicalement inexplicable, il a fait l'objet de nombreuses études, dont celle menée par Jean-Marie Gomas en 2015. Il était alors gériatre.
Un pic de mortalité en France observé après les fêtes de fin d'année
"On a étudié des centaines de décès, en analysant quelles étaient les visites qui étaient rendues à la personne malade dans les jours précédents et le jour de son décès. On a montré que plus de trois quarts des malades attendent que toutes les visites soient terminées et que les personnes soient sorties de la chambre pour s'arrêter de respirer", explique-t-il.
Ainsi, en France, on observe un pic de décès chaque année, le 3 janvier. Le nombre de morts bondit alors d'environ 30% après les fêtes de fin d'année, souvent passées en famille.