Theresa May réunit un Conseil de sécurité nationale lundi après l'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal, tandis que les autorités sont sous le feu des critiques pour avoir attendu une semaine avant de dispenser des conseils sanitaires.
Probables mesures de rétorsions contre la Russie. Selon plusieurs quotidiens britanniques, la cheffe du gouvernement est sur le point de dénoncer l'implication de la Russie dans cet incident. Elle pourrait faire une déclaration publique ou s'exprimer devant les députés lundi après-midi ou mardi et annoncer des mesures de rétorsion contre la Russie, comme l'expulsion de diplomates russes, la révocation de visas ou encore un boycott diplomatique de la Coupe du monde de football en Russie. Les journaux britanniques spéculaient aussi sur une possible condamnation commune d'alliés du Royaume-Uni comme la France et l'Allemagne.
Probables tensions pour la Coupe du Monde de foot. "Franchement, je serais surpris qu'elle ne pointe pas le Kremlin du doigt", a commenté lundi sur BBC Radio 4 Tom Tugendhat, député et président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des communes. En parallèle, il a soulevé les conséquences potentielles de ces tensions diplomatiques pour les Britanniques qui souhaitent se rendre en Russie pour la Coupe du monde de football : "il faut faire très très attention que les fans britanniques qui voyagent là-bas ne soient pas pris dans tout cela".
Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Youlia, 33 ans, sont toujours dans un état "critique mais stable, en soins intensifs", a indiqué l'hôpital de Salisbury dimanche. Nick Bailey, l'officier de police, également victime de l'agent innervant, est "conscient" et se trouve "dans un état sérieux mais stable".