Sa réponse ne s'est pas fait attendre. En exclusivité pour Europe 1, Jens Stoltenberg a réagi aux propos d'Emmanuel Macron, qui pointait du doigt le manque de soutien des alliés de l'Alliance nord-atlantique dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. "La France n'a pas demandé l'aide de l'Otan", explique le secrétaire général de l'Otan, au micro de Sonia Mabrouk, deux jours après le crash de deux hélicoptères au Mali, qui a causé la mort de treize soldats français de l'opération Barkhane.
"L'Otan peut fournir un soutien, mais nous le ferons qu'en cas de demande de la France", confirme Jens Stoltenberg. Plutôt serein, le secrétaire général de l'Alliance pense d'ailleurs qu'Emmanuel Macron obtiendrait une réponse positive s'il venait à demander le soutien de l'Otan. "Je suis certain que les alliées de l'Otan vont prendre cette demande très au sérieux", affirme-t-il, "parce que l'Otan voit l'importance de lutter contre le terrorisme au Sahel".
Cette déclaration au micro d'Europe 1 intervient quelques heures seulement après une réunion entre Jens Stoltenberg et Emmanuel Macron à l'Élysée jeudi. A l'issue de cette entretien, le chef de l'État a d'ailleurs affirmé qu'il était prêt à réexaminer les "modalités d'intervention" de la France au Sahel, où elle est engagée depuis 2013. "Le contexte que nous sommes en train de vivre au Sahel nous conduit aujourd'hui à regarder toutes les options stratégiques", a notamment déclaré le président de la République, qui a aussi assumé ses propos tenus début novembre sur l'Otan, qu'il avait jugé "en état de mort cérébrale".