Une explosion s'est produite samedi sur la grande rue piétonne d'Istiklal, dans la partie européenne d'Istanbul, faisant au moins sept morts, dont le kamikaze.
Trois Israéliens et un Iranien comptent parmi les victimes. Dans la soirée, la Maison-Blanche a annoncé que deux Américains figuraient également parmi les morts.
Crainte de nouveaux attentats. Vingt autres personnes ont été blessées, dont trois grièvement, dans cette rue qui est le centre névralgique de la plus grande ville de Turquie, a annoncé le gouverneur de la mégapole turque, Vasip Sahin, cité par les médias. Un hélicoptère survolait la zone fréquentée par des milliers de personnes chaque jour alors que des artificiers de la police sont arrivés sur place, selon les chaînes de télévision. A l'approche du Newroz, le Nouvel an kurde du 21 mars, les craintes de nouveaux attentats sont dans tous les esprits en Turquie. Le pays est en état d'alerte maximale depuis l'an dernier après un attentat suicide qui a tué 103 personnes devant la gare d'Ankara, attribué par les autorités turques aux djihadistes de l'Etat islamique.
Un autre attentat à la voiture piégée, dimanche soir, a coûté la vie à 35 personnes à Ankara, après un attentat similaire, le 17 février, qui avait déjà tué 29 personnes, toujours dans le centre d'Ankara. Ces deux attaques ont été revendiquées par un groupe radical kurde proche des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a promis de continuer ses attaques contre les forces turques. Celles-ci ont lancé au début de l'année une vaste opération sécuritaire contre les bastions kurdes du sud-est anatolien à dominante kurde.