Israël continue à mettre la pression sur le Hezbollah. L’armée de l’air poursuit ses campagnes de bombardements massifs sur les infrastructures du groupe terroriste : rampes de lancement, dépôts de munitions, réunions de commandements, Tsahal ne laisse rien au hasard car les capacités de nuisance du Hezbollah sont redoutables et multiples.
"La vraie épée de Damoclès, c'est les missiles"
Le Hezbollah possède des milliers de missiles et des dizaines de milliers de roquettes en stock. Si "la vraie épée de Damoclès" réside dans cette force de frappe, selon Raphaël Giroud, ancien colonel des renseignements militaires israéliens. "Le mouvement islamiste libanais est tout aussi capable d'attaques terrestres. La seconde menace se cache dans les infiltrations à l'intérieur des territoires israéliens de militants terroristes armés."
Le troisième danger se loge dans la tactique affaiblie, c'est-à-dire lorsque le Hezbollah s'en prend directement aux villes et installations industrielles à portée de tir. Comme l'explique Raphaël Giroud, "Haifa possède des industries chimiques très dangereuses si elles étaient frappées", tout comme les puits de gaz naturel en mer Méditerranée. À ses yeux, s'il n'y "avait pas de dôme de fer, on compterait les victimes par milliers".
Il termine en laissant "deviner la suite du scénario et la réaction des Israéliens" si jamais l'une des frappes libanaises parvenait à franchir les mailles du filet israélien. Cependant, il estime que le Hezbollah est trop impliqué dans la vie politique libanaise pour être détruit et qu'au mieux, il peut être affaibli.