Symboliquement, cette visite n'a rien d'anodin. Le pape François est en tournée aux Etats-Unis depuis mercredi, un pays où il n'avait encore jamais mis les pieds et où aucun Souverain pontife ne s'était rendu depuis huit ans. A l'occasion de cette tournée, le pape François a multiplié les gestes forts pour mieux faire porter sa voix dans un pays où il est majoritairement apprécié, mais profondément détesté par la frange la plus droitière des Républicains qui voient en lui un marxiste.
Habile communicant. De sa rencontre avec Barack Obama dans les jardins de la Maison Blanche à cette rencontre impromptue avec une fillette de cinq ans, François s'est à nouveau révélé habile communicant. Mais le point d'orgue de cette tournée se jouait bel et bien au Congrès, siège de la démocratie américaine. C'est là que l'ancien cardinal argentin a prononcé un long discours où il n'a oublié aucun de ses thèmes de prédilection.
Un tacle appuyé aux Etats-Unis sur la peine de mort. Il a d'abord pourfendu le fondamentalisme religieux sous toutes ses formes, avant de rendre hommage à Martin Muther King, dont le rêve "continue de tous nous inspirer", a déclaré le pape. Puis il a rappelé que la crise des réfugiés était l'affaire de tous, qu'elle représentait "un défi d'une ampleur sans précédent". Avant d'aborder un sujet ô combien discuté outre-Atlantique, la peine de mort, encore légale au niveau fédéral et dans 31 des 50 états du pays, qu'il a lourdement critiqué. La Règle d'Or du "Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour les autres", "nous rappelle aussi notre responsabilité de protéger et de défendre la vie humaine à chaque étape de son développement. Cette conviction m'a conduit, depuis le début de mon ministère, à défendre, à différents niveaux, la cause de l'abolition totale de la peine de mort", a-t-il rappelé.