Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump s'en est pris dimanche à des médias "écœurants et corrompus", ciblant le New York Times pour la couverture de sa campagne qui traverse une zone de turbulences. C'est un article dimanche du quotidien américain dépeignant l'équipe de Donald Trump en plein doute sur sa stratégie et sur son comportement qui a mis en rage le bouillonnant milliardaire.
"Les médias protègent Hillary". "Le @nytimes, en échec, cite des sources anonymes et parle de réunions qui n'ont jamais eu lieu. Leur reportage est de la fiction. Les médias protègent Hillary" Clinton, sa concurrente démocrate pour la présidence américaine, a tweeté Donald Trump dimanche dans une série de messages rageurs. Il a accusé des "médias écœurants et corrompus" de ne pas le suivre "honnêtement". Si c'était le cas, "je battrais Hillary par 20%" de plus de voix pour le scrutin du 8 novembre, a martelé Trump.
If the disgusting and corrupt media covered me honestly and didn't put false meaning into the words I say, I would be beating Hillary by 20%
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 14 août 2016
Un candidat incontrôlable ? L'homme d'affaires n'en est pas à sa première attaque contre le New York Times, qu'il qualifie régulièrement de journal "en échec", en allusion à ses difficultés financières et managériales. Il accuse également les médias de pencher en faveur d'"Hillary-la-crapule". D'après la presse américaine, Donald Trump, en meeting dans le Connecticut samedi soir, a enjoint le "journal d'aller en enfer" devant une foule ravie. Il faut dire que le candidat républicain est en pleine phase de doute et qu'il ne s'en cache pas. Il a même lâché jeudi dernier qu'il prendrait "de longues, bonnes vacances" en cas de défaite le 8 novembre. Son entourage ne sait pas vraiment comment adapter le modèle Trump pour remporter le scrutin présidentiel.
Couverture médiatique. Non seulement l'homme d'affaires chute dans les sondages nationaux (48% contre 40% selon HuffPost Pollster), mais il est en danger dans des Etats clés qui ont souvent permis aux républicains de sceller leur victoire. Son directeur de campagne Paul Manafort a rejeté dimanche les "attaques" de la presse.
"Contrairement à votre reportage et contrairement à l'histoire avec sources anonymes du New York Times, la campagne va de l'avant et est très solide", a-t-il tonné sur CNN, accusant aussi implicitement la télévision, qui a massivement suivi l'ascension de Trump, de couverture biaisée en faveur d'Hillary Clinton. Le conseiller en politique étrangère de Donald Trump, le sénateur Jeff Sessions, est aussi venu dénoncer sur ABC une couverture médiatique "négative" d'une course à la présidentielle qui "n'est pas finie".