Frappe sur le chef militaire du Hamas: «aucune certitude» qu'il soit mort, dit Netanyahu

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Benjamin Netanyahu a déclaré ce samedi soir n'avoir "aucune certitude" sur le sort du chef de la branche armée et d'un autre responsable du Hamas, visé par une frappe israélienne dans la bande de Gaza. "Il n'y aucune certitude qu'ils aient été éliminés l'un et l'autre", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré samedi soir n'avoir "aucune certitude" sur le sort du chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, visé avec un autre responsable par une frappe israélienne dans la bande de Gaza. "L'État d'Israël a mené une attaque sur Gaza aujourd'hui pour tenter d'éliminer Mohammed Deif et son adjoint Rafa Salama", a dit le Premier ministre lors d'une conférence de presse. "Il n'y aucune certitude qu'ils aient été éliminés l'un et l'autre", a-t-il ajouté.

Le Hamas a annoncé que 90 Palestiniens, "dont la moitié étaient des femmes et des enfants", avaient été tués dans une frappe israélienne sur le camp de déplacés d'Al-Mawasi à Khan Younès (sud), dans le secteur qu'Israël dit avoir visé. "L'élimination des chefs du Hamas permet d'avancer vers la réussite de tous nos objectifs", a affirmé Benjamin Netanyahu. "Cela envoie un message de dissuasion à tous les intermédiaires de l'Iran et à l'Iran lui-même".

 

"Ces dernières semaines, nous avons identifié des failles claires au sein du Hamas"

"Hier soir à minuit, lorsque les chefs du Shin Bet (sécurité intérieure, NDLR) m'ont présenté les détails de l'opération, j'ai voulu savoir trois choses : s'il y avait des otages dans les environs, l'étendue des dommages collatéraux et le type de munitions utilisés", a-t-il dit. "Ces dernières semaines, nous avons identifié des failles claires au sein du Hamas (...) L'opération d'aujourd'hui y contribue aussi, qu'importe l'issue qu'elle aura", a ajouté Benjamin Netanyahu.

Chef des brigades Ezzedine al-Qassam, Mohammed Deif est l'une des personnes les plus recherchées par Israël. Il a " organisé et mené le massacre du 7 octobre et de nombreuses autres attaques", a dit Benjamin Netanyahu. L'armée israélienne l'a présenté, ainsi que Rafa Salama, commandant de la brigade du Hamas de Khan Younès, comme "deux cerveaux du massacre du 7 octobre". Elle a indiqué avoir mené une frappe "dans une zone clôturée gérée par le Hamas et où, d'après (ses) informations, seuls des terroristes du Hamas étaient présents et où il n'y avait pas de civils".

La zone d'al-Mawasi, sur la côte entre Rafah et Khan Younès, avait été déclarée "zone humanitaire" par Israël, en théorie sûre pour les déplacés. La guerre, entrée dans son dixième mois, a éclaté le 7 octobre après l'attaque sans précédent menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive qui a fait au moins 38.443 morts, en majorité des civils, d'après des données du Hamas.