Les violences au Gabon après l'annonce de la réélection contestée du président sortant Ali Bongo la semaine dernière ont fait trois morts et 105 blessés, a déclaré lundi le ministre de l'Intérieur.
Mort naturelle. "Il y a 67 blessés parmi les forces de défense et de sécurité", a précisé le ministre Pacome Moubelet-Boubeya lors d'une conférence de presse. L'AFP a compté pour sa part sept morts, trois déjà annoncés par le ministre jeudi dernier, deux civils à Libreville dans la nuit de jeudi à vendredi, un civil samedi à Port-Gentil et un policier mort des suites de ses blessures reçues à Oyem. Il y a une confusion avec d'autres personnes qui sont mortes de mort naturelle ou dans des rixes mais pas du fait des forces de l'ordre, a expliqué en substance le ministre.
"L'ordre et le calme reviennent". Des témoins affirment que le nombre de victimes est bien plus important, notamment lors de l'assaut contre le QG de l'opposant Jean Ping dans la nuit de mercredi à jeudi. Aucune preuve n'est pour l'instant disponible. "L'ordre et le calme reviennent dans le pays. Ce sont les délinquants qui doivent avoir peur", s'est félicité le ministre.
Un ressortissant Ivoirien arrêté. Le ministre de la Communication, Alain Claude Bilie-By-Nze, a affirmé de son côté qu'un Ivoirien avait été arrêté au QG de Jean Ping. Le ministre a accusé ce ressortissant ivoirien de manipuler les résultats de l'élection présidentielle. "Nous ne disons pas que l'Etat de Côte d'Ivoire est impliqué mais des ressortissants ivoiriens haut placés le sont", a ajouté le ministre. Le 30 août, Alain-Claude Bilie-By-Nze, avait dénoncé des "ingérences multiples", visant la France et la Côte d'Ivoire.