L'annonce officielle mardi des résultats de l'élection présidentielle au Gabon, avec la réélection du président sortant Ali Bongo Ondimba, a provoqué de violents affrontements. C'est dans ce contexte que la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a qualifié jeudi la situation post-électorale au Gabon de "crise profonde" et a appelé les différentes parties "au calme".
Un nouvel appel au calme. Libreville, la capitale, est bouclée, l'Assemblée nationale a été incendiée et le quartier général de l'opposant, Jean Ping, a été attaqué. Deux morts sont à déplorer ainsi que plusieurs blessés. Federica Mogherini a qualifié jeudi la situation post-électorale au Gabon de "crise profonde" et a appelé les différentes parties "au calme". "Il est important que tous les acteurs rejettent la violence et appellent au calme. Toute contestation doit se faire avec des moyens pacifiques afin d'éviter l'embrasement du pays", a déclaré la vice-présidente de l'UE dans un communiqué.
La France se dit préoccupée.La France a déjà exprimé sa "vive préoccupation". "Dans le cadre d'un processus électoral, il n'y a aucune place pour la violence", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault dans un communiqué, en appelant "toutes les parties à la plus grande retenue, afin d'éviter de nouvelles victimes". Elle a également réclamé une procédure transparente pour lever tout doute sur les résultats. Elle a soutenu la demande de les publier bureau par bureau. Ali Bongo Ondimba, 57 ans, a devancé son rival Jean Ping, 73 ans et ex-cacique du régime de son défunt père Omar Bongo, d'un peu moins de 6.000 voix sur un total de 627.805 inscrits, selon les résultats officiels.
Des réactions violentes. L'annonce officielle mardi des résultats de l'élection présidentielle au Gabon, avec la réélection du président sortant Ali Bongo Ondimba, a provoqué de violents affrontements. Selon l'opposition, au moins deux personnes ont été tuées jeudi et plusieurs blessées dans l'assaut des forces de sécurité contre les bureaux de l'opposant Jean Ping. Mme Mogherini estime que la confiance dans les résultats du scrutin, dont l'annonce "a plongé le Gabon dans une crise profonde", "ne peut être restaurée que par une vérification transparente, bureau de vote par bureau de vote".