L'Europe adopte un plan énergétique pour répondre au chantage russe sur le gaz. Les négociations n'ont pas été simples, mais le Conseil européen valide finalement deux principes. La réduction de 15% de la consommation de gaz pour chaque pays et le principe de solidarité envers les plus dépendants comme l'Allemagne. L'automne et l'hiver prochain feront office de test. Si le sujet menaçait de diviser les Européens, l'accord prévoit tout de même quelques exceptions. Certains pays pourront notamment s'affranchir de la règle.
Économiser 30 milliards de mètres cubes de gaz
Les 27 n'ont en effet pas tous la même consommation de gaz russe. Avec ce nouvel accord, des pays peuvent donc être exemptés de ces réductions obligatoires. Par exemple, si le réseau de gaz d'un pays n'est pas interconnecté avec un voisin européen. Car même s'il économisait, il ne pourrait pas en faire profiter le reste de l'Union. C'est le cas des États insulaires comme Malte, l'Irlande ou encore Chypre. Même situation pour celui dont le réseau électrique n'est pas synchronisé avec celui du reste de l'Europe et qui a besoin de gaz pour produire son électricité. Cela concerne notamment les pays baltes.
L'objectif reste d'aider les pays les plus dépendants, comme le souligne le ministre tchèque de l'Énergie, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union. "Vladimir Poutine n'a une fois de plus pas réussi à diviser l'Union européenne. La décision d'aujourd'hui garantit que nous n'aurons pas à faire face à des conséquences dramatiques en hiver, notamment la pénurie d'essence ou la flambée des prix."
Les pays devront rendre compte à la Commission de l'avancement de leurs mesures de réduction, mais ils sont libres de les choisir pour atteindre cet objectif. Seule condition, les ménages doivent être les moins impactés possible. Objectif : économiser 30 milliards de mètres cubes de gaz en cas d'hiver normal et 45 milliards en cas d'hiver long et rude.