Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a annoncé dimanche la réouverture mardi du seul point de passage de marchandises entre Israël et la bande de Gaza sous blocus, à condition qu'un calme total règne d'ici là.
"Nous autoriserons mardi que le terminal de Kerem Shalom reprenne son activité normale". "Si aujourd'hui et demain la situation qui prévalait hier (samedi) reste inchangée, nous autoriserons mardi que le terminal de Kerem Shalom reprenne son activité normale" (...), a indiqué le ministre dans un communiqué. "Mais la clé de tout cela c'est le calme: zéro ballon incendiaire, zéro affrontement près la clôture (marquant la frontière) zéro roquette et zéro tir", a prévenu le ministre. Il a également annoncé que les zones de pêche autorisées au large de Gaza qui avaient été réduites "reviendraient à ce qu'elles étaient auparavant", sans donner d'autre précision. "Les habitants de Gaza doivent comprendre que tant qu'il y aura des ballons enflammés qui provoquent des incendies, la vie chez eux ne redeviendra pas normale."
"La journée la plus calme depuis le 30 mars". Le ministre Lieberman a souligné qu'"hier (samedi), avait été sans doute la journée la plus calme depuis le 30 mars", date du début dans la bande de Gaza d'un mouvement de protestation palestinien, le long de la barrière de séparation, contre le strict blocus imposé depuis plus de dix ans par Israël. Au moins 149 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne dans l'enclave depuis cette date. A la suite d'un cessez-feu annoncé dans la nuit de vendredi à samedi par les islamistes du Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, aucune roquette palestinienne n'a été tirée samedi vers le territoire israélien et seul un cerf-volant incendiaire a été lancé ce jour là vers le sud d'Israël.
Une vingtaine d'incendies par jour. Ces dernières semaines, les autorités israéliennes ont fait état d'une vingtaine d'incendies par jour et de près 3.000 hectares brûlés depuis le 30 mars par ces engins incendiaires. La bande de Gaza a connu un nouveau week-end de violences qui se sont traduites par la mort de quatre Palestiniens, dont trois membres de la branche militaire du Hamas à la suite de bombardements massifs de l'aviation israélienne. Un soldat israélien a pour la première fois depuis la dernière guerre à Gaza en 2014 été tué par des tirs de palestiniens.