Le président égyptien a ordonné l'ouverture exceptionnelle un mois de la frontière avec Gaza à l'occasion du ramadan, après des protestations massives durant lesquelles environ 60 Palestiniens ont été tués lundi par l'armée israélienne à la barrière entre Israël et la bande de Gaza. La dernière fois que le passage de Rafah a été ouvert pour une période relativement longue, c'était en 2013 pour trois semaines.
"Alléger les souffrances" des Gazaouis. Abdel Fattah al-Sissi a indiqué jeudi soir sur sa page Facebook que cette décision avait été prise "pour alléger les souffrances" des habitants de l'enclave palestinienne, qui compte quelque 2 millions d'habitants soumis à un sévère blocus israélien depuis plus de 10 ans. Le terminal de Rafah frontalier de l'Egypte, la seule ouverture de la bande de Gaza sur le monde qui ne soit pas contrôlée par Israël, a été largement fermé ces dernières années, Le Caire invoquant des menaces pour la sécurité du pays.
#gaza le poste frontière avec l’#egypte va ouvrir pdt un mois! C’est exceptionnel depuis 2014 et la fermeture quasi permanente de cette porte. C’est ce que demandait les medecins car il ya rupture de stock de médicaments, antibio ds les hôpitaux.
— Ariane Lavrilleux (@AriaLavrilleux) 18 mai 2018
Faire cesser le bain de sang. L'ouverture de la frontière a été annoncée quelques heures avant une réunion prévue à Istanbul des dirigeants du monde musulman pour faire condamner l'Etat hébreu après la bain de sang du lundi dans la bande de Gaza. Ce "sommet extraordinaire" de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) sera présidé par le chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan. Un immense rassemblement populaire de soutien aux Palestiniens est également prévu dans l'après-midi à Istanbul.
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Le président égyptien avait déclaré mercredi soir être "en contact" avec Israéliens et Palestiniens pour que cesse l'effusion de sang", dans la bande de Gaza. L'Egypte est, avec la Jordanie, le seul pays arabe à avoir conclu un traité de paix avec Israël. Le Caire est également impliqué dans les pourparlers censés aboutir à la réconciliation inter-palestinienne, entre le Hamas qui dirige l'enclave de Gaza sous blocus et le Fatah au pouvoir en Cisjordanie occupée.