Le Premier ministre géorgien Guiorgui Kvirikachvili a annoncé mercredi sa démission à la suite d'une série de mouvements de mécontentement, notamment des manifestations provoquées par des accusations de trafic d'influence au sein de l'appareil judiciaire.
Lors d'un discours à la télévision, Guiorgui Kvirikachvili a indiqué que sa décision était également motivée par "des désaccords fondamentaux" avec le président du parti au pouvoir Rêve géorgien, le très influent milliardaire et ex-Premier ministre Bidzina Ivanichvili. Selon la Constitution géorgienne, cette démission entraîne celle de l'ensemble du gouvernement de cette ex-république soviétique du Caucase. Le parti au pouvoir a sept jours pour choisir un candidat au poste de Premier ministre, qui sera acceptée ou refusée par le président du pays, dont la fonction est principalement protocolaire.
Favoritisme. Le gouvernement de Guiorgui Kvirikachvili a été confronté ces derniers mois à des manifestations notamment contre sa politique économique. Le 1er juin, des milliers de personnes se sont aussi réunies à Tbilissi pour exiger la démission du Premier ministre et celle du procureur général, Irakli Chotadzé, dans le cadre d'un scandale judiciaire. Ce dernier était accusé d'être intervenu lors d'un procès pour meurtre en faveur d'un des suspects, fils d'un ancien collègue. Jugé après la mort de plusieurs adolescents lors d'une bagarre à Tbilissi en 2017, le suspect avait vu son chef d'accusation revu à la baisse.
Le procureur général avait alors démissionné, tandis que Guiorgui Kvirikachvili avait ordonné une nouvelle enquête sur ces meurtres. Ces manifestations avaient été suivies d'une grève du métro, paralysant la capitale où vivent 1,2 million de personnes.