Alors que les feux font toujours rage en Grèce, la population s’interroge. Les incendies ont fait au moins 82 morts et les pompiers continuent leurs recherches sans grand espoir de trouver des survivants. Les autorités sont désormais pointées du doigt pour leur incurie à protéger la population, qui suspecte des départs de feu d’origine criminelle.
15 départs de feu simultanés. "Je crois que l’incendie était criminel", souligne au micro d’Europe 1 Costas, un habitant de la région. Avec sa fille, ils ont entendu plusieurs explosions avant de voir les premières flammes. Quelque 15 départs de feu ont été constatés simultanément dans la région de Mati, près d'Athènes, alors que le vent soufflait à plus de 100km/h.
"C'est planifié pour des intérêts économiques." Les pyromanes cherchent à brûler les forets pour en faire des terrains constructibles, assure Valérie Vassilikos, membre d’une association de défense de l’environnement. "C’est planifié pour des intérêts économiques, on va brûler une montagne et il y a la moitié de la région qui brûle au bout du compte", estime-t-elle au micro d'Europe 1.
Le gouvernement a demandé deux drones pour surveiller les activités illégales. La loi grecque permet en effet de construire sur des terres brûlées. Le gouvernement semble lui aussi convaincu de l’origine criminelle des incendies. Le président a demandé deux drones aux Etats-Unis pour surveiller les activités illégales.