Grèce : Constantine Tassoulas, nouveau président de la République

Ce mercredi, le Parlement grec a choisi son nouveau président de la République. Constantine Tassoulas va donc succéder à Katerina Sakellaropoulou dès mi-mars. Ancien président du Parlement et ministre de la Culture et des Sports, Constantine Tassoulas a été élu avec une majorité de 160 voix sur les 300 des députés du Parlement.
Le Parlement grec a élu ce mercredi Constantine Tassoulas, un ténor du parti conservateur au pouvoir Nouvelle-Démocratie (ND), président de la République hellénique, un poste essentiellement honorifique. Constantine Tassoulas, 65 ans, doit succéder à Katerina Sakellaropoulou, première femme élue il y cinq ans à ce poste et dont le mandat expire à la mi-mars.
Constantine Tassoulas proposé par Kyriakos Mitsotakis
Ancien président du Parlement depuis l'élection au pouvoir en 2019 de la ND, Constantine Tassoulas a été élu avec une majorité de 160 voix sur les 300 des députés du Parlement.
Son élection intervient au quatrième tour de ce scrutin, grâce au soutien de la majorité gouvernementale, les précédents tours nécessitant une majorité de 200 voix de l'Assemblée, selon la Constitution grecque, beaucoup plus élevée que le nombre actuel des députés ND (157).
Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis "a félicité chaleureusement Constantine Tassoulas". Il s'est dit sur son compte sur X "persuadé qu'il remplira(it) son rôle important de symbole de notre unité nationale, mais aussi de garant de la normalité démocratique".
Constantine Tassoulas avait été proposé par le Premier ministre au poste du Président de la République, suscitant de vives critiques de l'opposition des partis de gauche. Selon ces derniers, cette proposition allait à l'encontre de la tradition depuis des décennies de nommer une personnalité n'étant pas issue de la formation au pouvoir afin de garantir le consensus politique pour un poste honorifique.
En outre, Constantine Tassoulas avait été critiqué par le collectif des familles de victimes de la pire catastrophe ferroviaire en Grèce qui a fait 57 morts en 2023, car en tant que président du Parlement à l'époque, il n'avait pas fait suffisamment d'efforts pour faire avancer l'enquête sur ce drame.
Ancien ministre
Né le 17 juillet 1959 à Ioannina, ville du nord-ouest de la Grèce, Constantine Tassoulas est un cadre de la ND et député de ce parti depuis 25 ans. Cet avocat de formation avait été vice-ministre de la Défense (2007-2009) et ministre de la Culture et des Sports (2014-2015) en pleine crise financière grecque.
Au ministère de la Culture, il lance une campagne internationale active pour le retour des frises du Parthénon qui se trouvent à Londres, au British Museum, après avoir été déplacées au début du XIXe siècle par l'ambassadeur britannique auprès de l'Empire ottoman, Lord Elgin.
En 2014, il demande notamment l'aide de l'avocate Amal Clooney pour soutenir la Grèce dans sa démarche pour la restitution des sculptures, qui reste un épineux problème entre Athènes et Londres.
Lors de son mandat en tant que maire de la banlieue huppée de Kifissia (1995-1998), Constantine Tassoulas avait été accusé de tentative de chantage par un promoteur immobilier. En 2001 alors qu'il était député de la ND, il avait déclaré que le motif de la plainte était politique et le Parlement n'avait pas voté pour la levée de son immunité.