Le pari était risqué mais il est (en partie) gagné pour Alexis Tsipras aux élections législatives en Grèce. Syriza, le parti du Premier ministre démissionnaire, est crédité de 35,4% des suffrages et 144 sièges sur 300 au parlement, après le dépouillement de la moitié des bulletins. Alexis Tsipras a annoncé peu après la formation d'un gouvernement de coalition avec Anel, la droite souverainiste. Cette alliance entre Syriza et l'Anel obtiendrait la majorité absolue, selon les chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur.
• Le parti Syriza est arrivé en tête avec 35% des suffrages
• Alexis Tspiras a annoncé la formation d'un gouvernement de coalition avec Anel, la droite souverainiste
• La coalition entre Syriza et l'Anel est créditée d'une majorité absolue de 155 sièges
Le principal adversaire de Syriza, le parti de droite Nouvelle Démocratie (ND), a recueilli 28,3% des voix et 75 sièges. Malgré une forte abstention (autour de 44%), les Grecs ont donc donné une deuxième chance à Alexis Tsipras, qui avait fait le pari de démissionner en août après avoir perdu sa majorité au parlement, en espérant obtenir un nouveau mandat plus solide.
Une coalition avec Anel. Mais malgré l'avance dont il est crédité, Alexis Tsipras est obligé de constituer une coalition pour gouverner. Le leader de Syriza a annoncé qu'il allait s'allier de nouveau avec le parti souverainiste des Grecs Indépendants (Anel), comme lors de son premier mandat. Selon les résultats sur 66% des bulletins dépouillés, Syriza, qui obtient 144 sièges sur les 300 du Parlement, disposera d'une majorité absolue de 154 sièges avec le renfort d'Anel (10 sièges).
Tsipras se sent "légitimé". Le dirigeant de Nouvelle Démocratie, Vangelis Meïmarakis, a rapidement reconnu sa défaite. "Il apparaît que le Syriza et Alexis Tsipras sont premiers, je le félicite", a-t-il déclaré à la télévision. S'exprimant devant ses partisans dans le centre d'Athènes, Alexis Tsipras a, de son côté, confié qu'il se "sentait légitimé" par ce succès après avoir volontairement quitté ses fonctions en août. "En Europe aujourd'hui, la Grèce et le peuple grec sont synonymes de résistance et de dignité, et ce combat va se poursuivre ensemble pendant quatre autres années", a-t-il lancé. "Nous avons devant nous des moments difficiles, mais nous possédons des bases solides. Nous ne survivrons pas à ce combat par magie mais nous pouvons le faire en travaillant dur", a-t-il poursuivi.