L'escalade se poursuit au Proche et Moyen-Orient. Israël a menacé de riposter au lancement mardi par l'Iran de quelque 200 missiles vers son territoire pour venger la mort des chefs du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu l'assure, "l'Iran a commis une grave erreur". Reste désormais à savoir comment va s'organiser la riposte israélienne.
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L'aviation pourrait être mise à contribution
Tout dépend des objectifs. En avril dernier, la riposte avait pris la forme de tirs de missiles contre une base aérienne. C'est très simple à faire et c'est plutôt symbolique. Mais s'il s'agit de faire plus de dégâts en utilisant des bombes lourdes ou des bombes antibunker comme contre le chef du Hezbollah, alors il faudra mettre l'aviation à contribution. Ce serait donc une opération bien plus difficile.
"Aller en Iran, ce sont des raids à plusieurs milliers de kilomètres avec toute une infrastructure et du matériel beaucoup plus lourd, en violant éventuellement l'espace aérien d'autres pays comme la Syrie ou l'Irak", explique le spécialiste militaire Xavier Tytelman au micro d'Europe 1. "Mais globalement, on sait très bien qu'Israël est libre d'agir dans n'importe quelle zone autour d'elle." Et ce, surtout grâce à la supériorité technologique du pays, notamment avec les avions furtifs F-35 qui sont non détectables par les radars iraniens, sans oublier l'aide américaine dans le renseignement électronique et satellite.