Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir au 364e jour de l'invasion russe

Ukraine réfugiés
Près de 100.000 Ukrainiens ont été accueillis en France. © Myriam Tirler / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Au 365e jour de l'invasion russe en Ukraine, la France annonce que l'accueil des réfugiés ukrainiens sur son sol a coûté près de 500 millions d'euros. Un peu plus tôt, la Chine a annoncé avoir préparé et présenté un plan de paix pour résoudre le conflit en Ukraine, auprès de Moscou. De son côté, Kiev a souligné "ne pas avoir été consulté", pour l'élaboration de ce plan. 
L'ESSENTIEL

Depuis le début de la guerre le 24 février dernier, qui a généré le plus grand mouvement de réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, la France a dépensé plus de 490 millions d'euros pour offrir un "schéma d'accueil inédit", selon les mots du ministère de l'Intérieur. Dans le détail, près de 220 millions d'euros ont été dépensés "au titre de l'allocation pour les bénéficiaires de la protection" temporaire accordée aux Ukrainiens, environ 260 millions "au titre de l'hébergement" et 10,1 millions "au titre de l'accueil de jour et des transports", a détaillé la Place Beauvau auprès de l'AFP.

Les informations à retenir : 

  • La France a dépensé près de 500 millions d'euros pour accueillir les 100.000 Ukrainiens sur le territoire.
  • La Chine a présenté un plan de paix à Moscou. Kiev souligne qu'ils n'ont pas été consultés par Pékin.
  • L'Afrique du Sud défend ses exercices navals controversés avec la Russie.
  • Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s'est rendu jeudi à Kiev pour exprimer son soutien à l'Ukraine.

L'Assemblée générale de l'ONU exige le retrait "immédiat" des troupes russes d'Ukraine

À la veille de l'anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'Assemblée générale de l'ONU a exigé jeudi un retrait "immédiat" des troupes russes, appelant à une paix "juste et durable". La résolution a recueilli 141 voix pour, sept contre, et 32 pays se sont abstenus, dont la Chine et l'Inde.

Zelensky affirme que l'Ukraine "triomphera» de la terreur russe

L'Ukraine "n'a pas craqué" et "triomphera" des troupes et de la "terreur" russes, a affirmé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à la veille du premier anniversaire de l'invasion du pays par la Russie.

"Nous n'avons pas craqué, nous avons surmonté de nombreuses épreuves et nous triompherons. Nous demanderons des comptes à tous ceux qui ont apporté ce mal, cette guerre sur notre terre", a-t-il affirmé dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Pékin présente son "plan de paix", le chef de l'Onu dénonce "l'affront" russe

La Chine a présenté mercredi à Moscou sa vision pour le "règlement politique" du conflit en Ukraine, au moment où le secrétaire général de l'Onu dénonçait l'"affront à notre conscience collective" causé il y a un an par l'invasion russe de l'Ukraine, à l'ouverture de l'Assemblée générale. Kiev et ses alliés espèrent pour leur part recueillir le soutien le plus large possible à une résolution qui doit être examinée le même jour par l'Assemblée générale de l'ONU appelant à une paix "juste et durable", un an après le début de l'invasion russe.

"Le premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie représente un sombre jalon, pour le peuple ukrainien et pour la communauté internationale. Cette invasion est un affront à notre conscience collective", a déclaré Antonio Guterres, répétant ses craintes d'une aggravation du conflit.

La réponse de la Russie aux Occidentaux, par la voix de l'ambassadeur russe Vassili Nebenzia à la tribune de l'Assemblée générale, ne s'est pas faite attendre : "Dans leur désir d'infliger une défaite à la Russie de toutes les manières possibles, ce n'est pas seulement l'Ukraine qu'ils peuvent sacrifier, ils sont prêts à plonger le monde entier dans les abysses de la guerre", a-t-il lancé.

Pékin n'a pas consulté Kiev en préparant son plan de paix, dit un responsable ukrainien

Le gouvernement chinois n'a pas consulté Kiev en préparant son plan de paix en Ukraine, censé être rendu public cette semaine, a déclaré mercredi un haut responsable ukrainien. "La Chine ne nous a pas consultés", a dit ce responsable qui a requis l'anonymat à plusieurs médias, dont l'AFP. Pékin a promis de publier sa proposition de "solution politique" cette semaine, à temps pour le premier anniversaire du déclenchement de l'offensive russe en Ukraine le 24 février 2022.

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, qui a rencontré son homologue chinois Wang Yi en Allemagne, a révélé mardi à Bruxelles que ce dernier lui avait "fait part des éléments-clés du plan de paix chinois". "Nous attendons de recevoir ce texte pour l'étudier en détail, parce qu'on ne peut tirer de conclusions après seulement une présentation orale", avait ajouté Dmytro Kouleba.

L'Afrique du Sud défend ses exercices navals controversés avec la Russie

L'armée sud-africaine a défendu sa décision d'accueillir des exercices navals controversés avec la Russie et la Chine qui ont commencé mercredi, peu avant le premier anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine, et inquiètent les Occidentaux. "Il y a une différence entre le militaire et le politique", a déclaré le général Siphiwe Sangweni, responsable des opérations conjointes au sein des forces armées sud-africaines, lors d'une conférence de presse au port de Richards Bay (est).

L'armée est "guidée par le gouvernement" mais doit aussi apprendre de nouvelles compétences auprès d'autres armées pour protéger le pays et contribuer aux missions internationales de maintien de la paix, a-t-il expliqué. "D'autres pays auront certes une autre approche que nous" de ces exercices conjoints avec la Russie et la Chine mais "chaque pays est souverain et a le droit de gérer les choses comme il considère qu'elles doivent l'être", a-t-il souligné. "La coopération et la coordination avec toutes les autres armées est quelque chose de très important pour nous", a ajouté le général Sangweni.

L'Afrique du Sud a annoncé le mois dernier l'organisation de ces exercices conjoints avec les marines russe et chinoise "dans le but de partager des compétences et des connaissances opérationnelles", en précisant que la Russie en était le pays pilote.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez en visite à Kiev

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s'est rendu jeudi à Kiev pour exprimer son soutien à l'Ukraine, un jour avant le premier anniversaire du début de l'invasion russe, a-t-il annoncé sur Twitter. "Je suis de retour à Kiev, un an après le début de la guerre. Nous serons aux côtés de l'Ukraine et de son peuple jusqu'à ce que la paix soit de retour en Europe", a-t-il écrit dans ce message en espagnol et en ukrainien, accompagné d'images vidéo où on le voit descendre d'un train à Kiev.

Selon le gouvernement espagnol, M. Sanchez a été reçu à Kiev par le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, par l'ambassadeur d'Ukraine en Espagne et par l'ambassadeur d'Espagne en Ukraine. Il doit être reçu dans la journée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Cette visite surprise de M. Sanchez à Kiev, la deuxième depuis le début de la guerre, intervient après celle du président américain Joe Biden lundi et celle de la Première ministre italienne Giorgia Meloni mardi. A la veille de la visite de M. Sanchez, le gouvernement espagnol a annoncé mercredi qu'il allait donner à l'Ukraine six chars Leopard 2A4 et pourrait en livrer plus "si nécessaire".