La Chine profite déjà de la situation en Ukraine. Pékin signe d'importants contrats d'importation de gaz et de pétrole russes pour plusieurs centaines de milliards de dollars depuis le début du conflit, qui s'ajoutent à ceux déjà signés depuis 2014 et les premières sanctions contre Moscou.
La Chine arrive comme un briseur de sanctions
La Chine a depuis doublé ses achats de produits énergétiques russes et Gazprom va même construire un nouveau gazoduc de 900 kilomètres entre les deux pays pouvant transporter 50 milliards de mètres cubes de gaz par an, soit à peu près le même volume que Nord Stream 2 en Europe.
La Chine arrive donc un peu comme un briseur de sanctions et même, elle profite de la situation en signant des contrats en yuans, la monnaie chinoise qui vient ainsi concurrencer le dollar américain pour les achats d'hydrocarbures. Cela permet à la Chine de faire d'une pierre deux coups en internationalisant sa monnaie. Et pour la Russie, c'est aussi une façon d'obtenir des devises étrangères qui ne soient pas du dollar américain.
Augmentation des importations de blé russe
Les exportations russes ne se limitent pas d'ailleurs aux seuls hydrocarbures, puisque la Chine a augmenté ses importations de blé russe. Et cela marche dans les deux sens puisque les exportations de la Chine vers la Russie ont grimpé de 41% depuis le début de l'année.