Cette hausse sans précédent des achats de pétrole russe s'est particulièrement accélérée le mois dernier, faisant de la Russie le premier fournisseur de la Chine, devant l'Arabie saoudite. Les Occidentaux ont adopté depuis la fin février des sanctions sans précédent contre la Russie en représailles à son invasion de l'Ukraine. Ils ont notamment réduit leurs importations d'hydrocarbures.
"La Chine ne peut pas compenser les pertes"
Mais pour Robert Daly, spécialiste de la Chine au sein de l'institut américain Kissinger, Pékin ne pourra pas à elle seule sauver l'économie russe. "La Chine peut aider un peu sans violer le régime des sanctions et elle fait ce qu'elle peut. Elle importe plus d'hydrocarbures de Russie, mais la Chine ne peut pas compenser les pertes. Les exportations russes en Chine ne sont simplement pas suffisantes pour compenser les pertes des marchés européens et américains", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Augmentation de 54% des achats de gaz de pétrole liquéfié russe
Mais Moscou n'a guère le choix. Elle ne peut compter que sur la puissance chinoise pour échapper à un isolement économique total. De quoi permettre de bonnes affaires à Pékin, qui aurait négocié des prix d'ami avec Moscou. Outre le pétrole, la Chine a également augmenté de 54 % ses achats de gaz de pétrole liquéfié venus de Russie.