Guerre en Ukraine : la France doit-elle craindre une cyberattaque russe ?

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Le risque de cyberattaque est "élevé" suite à l'offensive russe en Ukraine © Pixabay
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Gwladys Laffitte
La guerre entre la Russie et l’Ukraine a aussi lieu dans le cyberespace. Quelques jours avant l’attaque, des sites gouvernementaux ukrainiens avaient été cyberattaqués. La prise de position des pays de l’Union, et plus particulièrement celle de la France aura-t-elle des conséquences dans notre pays ? La crainte d’une réplique cyber est en tout cas envisagée par le gouvernement français. 

Face à l'offensive russe en Ukraine, le gouvernement français craint une réplique cyber. Le secrétaire général du ministère de l'Intérieur a attiré l'attention des préfets en insistant sur la vigilance. Quelques jours avant l’attaque, des sites gouvernementaux ukrainiens ont en effet été cyberattaqués. 

Vigilance renforcée

Le centre de cyberdéfense du ministère de l'Intérieur est passé en "vigilance renforcée" la semaine dernière. Une mesure préventive avant tout car "aucune cybermenace visant les organisations françaises n’a pour l’instant été détectée" selon l’ANSSI, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, qui a néanmoins appelé au renforcement de la vigilance.

En tout cas les autorités anticipent des cyberattaques, d’abord dans les pays voisins de l’Ukraine, et qui pourraient atteindre par ricochet la France. Des pays où des entreprises françaises sont présentes. Certaines travaillent sur des plans depuis plusieurs semaines pour protéger physiquement leurs salariés et pour renforcer la cyber vigilance sur les infrastructures notamment.

Respect des "règles d'hygiène informatique"

En France, les préfets ont eu pour consigne de ne pas trop s’éloigner de leur département d’affectation, de pouvoir rentrer en une demi journée car le risque de cyberattaque est "élevé" peut-on lire dans une note aux préfets qu'Europe 1 a pu consulter. Il est aussi demandé aux agents de veiller au respect des "règles d'hygiène informatique essentielles", sur les réseaux sociaux mais aussi dans les échanges professionnels.