6 août 2024, 28 août 2024. Trois semaines et un jour de progression surprise de l’armée ukrainienne en Russie dans la région de Koursk. Alors que l’armée russe écrase de missiles et de drones l’Ukraine, cette avancée finit par ressembler à une occupation armée face à un pouvoir russe hésitant voire désemparé dans les choix tactiques à opposer à Kiev sur son propre territoire.
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Équipements avantageux
Et la situation semble devoir perdurer. Il faut dire que Kiev s’est donné les moyens de porter la guerre en terre russe et de troubler le Kremlin. La question se posait : où sont passés les chars Leopard 2 livrés et les blindés modernes Marder ? Réponse : les ukrainiens les préservaient en nombre discrètement pour cette offensive sur Koursk.
L'avantage de ces engins dans des lignes peu protégées se concentre dans leur vitesse de progression, la capacité à tirer loin, plus loin que les blindés russes. Accompagnés des missiles Himars américains qui détruisent les ponts, les soldats ukrainiens font reculer l'armée russe, qui perd des soldats, faits prisonniers par centaines.
Vladimir Poutine visiblement troublé
Devant cette guerre portée en Russie, le Kremlin semble tétanisé. Il y a quatre jours, face aux caméras et à un responsable régional de Koursk, Vladimir Poutine affiche son désarroi : "C’était ce que je voulais demander… Les contacts avec les structures de forces, l’armée, la garde nationale, le ministère de l’Intérieur, la sécurité civile sont bien permanents par internet ?", demande-t-il, visiblement déstabilisé.
Une évidence… Vladimir Poutine promet ensuite une discussion téléphonique. Le dilemme posé au Kremlin est d’ampleur. La solution existe pour chasser les ukrainiens : des bombardements massifs à l’artillerie et à l’aviation. Mais ce serait détruire son propre territoire, risquer de tuer ses propres habitants et contredire trois ans de propagande : mener une guerre et non une opération spéciale.