Jusqu’à -5 degrés la nuit, à peine plus de 8 degrés dans la journée, de la pluie mêlée de neige, l’hiver s’installe sur l’Ukraine. Une aubaine pour les armées de Vladimir Poutine qui se sont lancées ces derniers jours dans une entreprise stratégiques de destruction des infrastructures énergétiques ukrainiennes. De quoi plonger des millions de civils - plus de 4 millions selon Volodymyr Zelensky - dans le froid et l'obscurité.
Et sur le front, l’hiver fait également évoluer les règles du combat en les rendant encore plus drastiques. Du tee-shirt à la parka, des mains nues aux mains gantées et du repos en plein air à la nécessité de se réchauffer dans un abri, tout devient plus difficile pour les soldats et les Ukrainiens.
Sous les couches de vêtements épais, le gilet pare-balles devient tout de suite plus encombrant. Il est également plus difficile de manipuler les armes, de les recharger et de tirer. Se déplacer rapidement peut aussi relever de l'utopie et il est désormais bien délicat de se cacher ou de dissimuler le matériel à la vue des drones. Les arbres ayant perdu leurs feuilles, les soldats ne bénéficient plus du couvert forestier et deviennent donc plus vulnérables.
Une logistique plus importante
Les combattants doivent se protéger des yeux mortels venus du ciel dans ce qui reste des villages et ainsi donner indirectement une position. La logistique devient également plus importante, car le froid implique de transporter plus de carburant et plus de matériel pour les hommes.
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C'est d'ailleurs le seul domaine dans lequel la baisse des températures peut éventuellement devenir une aide puisque les sols durcis facilitent les déplacements des véhicules. D'autant qu'Ukrainiens comme Russes sont des experts pour transformer rivières et lacs gelés en voies de communication terrestres.