Un an après une avalanche inédite de sanctions internationales, l'économie russe semble tenir le choc. Vladimir Poutine brigue un cinquième mandat et la Russie vise plus de 2% de croissance l’an prochain. Paradoxalement la Russie semble même en meilleure posture qu'il y a deux ans, lorsqu'elle a envahi l'Ukraine.
"Un gâteau qui ne se refuse pas"
L’économie russe a tremblé mais ne sombre pas malgré douze séries de sanctions décidées par l’Union européenne, le gel de 300 milliards d'euros d'avoir de la Banque centrale russe et un embargo pétrolier. C’est la Chine en fait qui tient sous perfusion la Russie en achetant son gaz et son pétrole et en inondant la Russie de produits made-in-china. "Ce que la Russie offre en ce moment à la Chine est quand même assez phénoménal. Imaginez que la situation perdure sur 5, 10, 15 ou 20 ans. Cela voudrait tout simplement dire que le marché domestique chinois se prolongerait à la Russie, qui est un pays immense. C'est un gâteau qui ne se refuse pas", souligne Carl Grekou, économiste au centre de recherche et d’expertise sur l’économie mondiale.
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Mais un gâteau qui se partage. Outre la Chine, plusieurs dizaines de pays dont l’Inde, la Turquie et tous les pays d’Asie centrale commercent avec la Russie et continuent d’acheter ses hydrocarbures à bon prix. Parfois même revendus en Europe, via d’ingénieux montages qui permettent à la Russie de contourner les sanctions internationales.