Cinq morts d'Ebola ont été enregistrés en Guinée depuis la réapparition du virus dans le pays, a déclaré mardi un porte-parole de la Coordination nationale de lutte contre Ebola à la suite de deux décès ces derniers jours.
961 personnes en contact avec ces cas identifiées. "Depuis la résurgence de la maladie, nous avons enregistré cinq cas de décès, dont trois probables (inhumés avant d'être testés au virus, ndlr) et deux cas confirmés", a affirmé le responsable de la communication de la Coordination, Fodé Tass Sylla, précisant que 961 personnes ayant pu être en contact avec ces cas avaient été identifiées.
Persistance du virus. Les pays touchés et la communauté internationale avaient réagi avec soulagement mais prudence à la proclamation en janvier dernier par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de la fin de cette épidémie, partie en décembre 2013 de Guinée, qui s'est propagée au Liberia et en Sierra Leone voisins, puis au Nigeria et au Mali. Malgré son annonce, l'OMS avait mis en garde contre le "risque permanent de nouvelles flambées durant 2016 en raison de la persistance du virus parmi les survivants". Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait, lui aussi, prévenu que de nouvelles résurgences étaient prévisibles "dans l'année".
Plus de 11.000 morts depuis 2013. Le risque persiste car le virus subsiste dans certains liquides corporels de survivants. Dans le sperme, par exemple, le virus peut rester jusqu'à neuf mois, voire un an. Une personne guérie peu quand même être porteuse du virus et le transmettre. En Afrique de l'Ouest, l'épidémie a fait plus de 11.000 morts sur plus de 28.000 cas recensés depuis 2013.