Heurts noturnes au Caire après le décès d'un jeune dans un commissariat

Les affrontements qui ont eu lieu devant le commissariat de Mokattam au Caire ont fait neuf blessés.
Les affrontements qui ont eu lieu devant le commissariat de Mokattam au Caire ont fait neuf blessés. © MOHAMED EL-SHAHED / AFP
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avec AFP , modifié à
La mort d'un jeune homme dans un commissariat a déclenché une série de heurts entre des manifestants et les forces de l'ordre dans la capitale égyptienne.

Des heurts entre manifestants et policiers ont eu lieu samedi avant l'aube devant un commissariat du Caire, où un jeune homme arrêté la veille est mort, selon des sources sécuritaires. Les affrontements devant ce commissariat de Mokattam au Caire ont fait neuf blessés et entraîné l'arrestation de 40 personnes, selon les mêmes sources.

Des tirs de chevrotine. Les manifestants ont mis le feu à des pneus et à dix véhicules dont trois appartenant à la police, et lancé des cocktails Molotov. La police a riposté en tirant à la chevrotine et en lançant des gaz lacrymogènes, a-t-on ajouté. Le jeune homme, surnommé "Afroto", avait été arrêté vendredi matin pour trafic de stupéfiants, selon les sources sécuritaires. Les protestataires accusent la police d'être responsable de sa mort. Mais selon les sources sécuritaires, il est mort lors d'une violente bagarre entre plusieurs détenus à l'intérieur de l'établissement.

Le calme est revenu samedi matin après que le directeur de la sécurité du Caire a promis à la population une enquête impartiale, s'engageant à ne pas camoufler une éventuelle implication avérée de la police. Le procureur a terminé l'examen du corps et a demandé une autopsie.

Violence policière. Les organisations de défense des Droits de l'Homme accusent régulièrement la police et les membres des services secrets égyptiens d'abus et de torture sur les détenus depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée en 2013. Le président Abdel Fattah al-Sissi, chef de l'armée au moment de la destitution de Mohamed Morsi, a promis de renforcer la lutte contre les abus policiers, tout en assurant que de telles dérives ne concernaient pas l'ensemble des forces de l'ordre.