François Hollande était attendu sur le conflit syrien avant sa conférence de presse, lundi. Le chef de l'Etat n'a pas tardé à donné sa position en annonçant des "vols de reconnaissance pour permettre des frappes contre Daech en Syrie" dès mardi. Il a exclu en revanche toute intervention au sol.
Des vols qui débuteront mardi. "Pour faire face aux menaces qui pèsent sur notre pays, j'ai demandé au ministre de la Défense que dès mardi puissent être menés des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie, ils permettront d'envisager des frappes contre Daech en préservant notre autonomie de décision et d'action", a déclaré le chef de l'Etat en conférence de presse. L'organisation Etat islamique (EI, Daech) "est en Irak et en Syrie. C'est Daech qui fait fuir, par les massacres qu'il commet, des milliers de familles. Daech a considérablement développé son emprise depuis deux ans. Et c'est depuis le Syrie, nous en avons la preuve, que sont organisées des attaques contre plusieurs pays, et notamment le nôtre", a ajouté le chef de l'Etat.
Daech déjà ciblé en Irak. Dans le cadre d'une coalition internationale menée par les Etats-Unis, les Mirages 2000 et les Rafales de l'aviation française bombardent déjà les positions de Daech en Irak. La France avait jusqu'à présent refusé de faire de même en Syrie dans les région contrôlées par l'EI.
"Pas d'intervention au sol" des troupes françaises. François Hollande est sur la même ligne qu'Alain Juppé sur la question de la Syrie. S'il souhaite étendre les frappes aériennes, le président de la République estime en revanche "qu'il serait inconséquent et irréaliste d'envoyer des troupes françaises en Syrie au sol. Irréaliste parce que nous serions les seuls, inconséquent parce que ce serait transformer une opération en force d'occupation. Donc nous ne ferons pas d'intervention au sol, pas plus d'ailleurs que nous n'en faisons en Irak", a poursuivi le chef de l'Etat. "En Irak, c'est aux Irakiens de mener ces opérations, et en Syrie c'est aux Syriens qui sont dans la rébellion, c'est aussi aux pays voisins, aux forces régionales, de prendre leurs responsabilités", a estimé le président de la République.