Le Maroc au centre des préoccupations internationales. Le pays a subi dans la nuit de vendredi à samedi un puissant séisme de magnitude 6,8 qui a causé la mort d'un millier de personnes, selon un dernier bilan provisoire publié samedi après-midi. Beaucoup d'États ont réagi par des déclarations d'amitié et des propositions d'envois de secours, à l'image d'Israël, de la France, de l'Espagne, de l'Italie ou encore des États-Unis.
"On doit venir au Maroc pour aider"
Localement aussi, la générosité s'organise. En France, trois régions ont annoncé l'envoi d'un million d'euros d'aide humanitaire, et des associations ont lancé des appels à dons. Une aide cruciale, souligne Samira, une Franco-Marocaine basée à Lyon et rencontrée par Europe 1. "Les Marocains n'ont pas assez de médecins pour aider tout le monde, on a besoin aussi de médicaments, de pansements", explique-t-elle.
Non sans émotion, cette Lyonnaise, qui va se rendre sur place, "remercie infiniment la France, qui est aussi mon pays, d'aider le royaume (du Maroc)". Soulignant "le choc, les larmes", Samira affirme qu'il est difficile d'avoir des nouvelles de tout le monde là-bas. "J'ai des amis qui ont perdu leurs biens, il y a des fissures partout. Ils ont perdu leur commerce, certains ont perdu leur enfant, d'autres ne trouvent pas leurs parents", confie-t-elle à Europe 1, et de conclure : "Aujourd'hui, on ne doit pas partir du Maroc mais venir au Maroc pour aider".
Départ de pompiers de la région lyonnaise
À Saint-Priest d'ailleurs, des pompiers lyonnais et du Rhône doivent décoller ce samedi soir pour le Maroc dans le cadre de Casc Appui, leur branche humanitaire. En seulement quelques heures, six sapeurs-pompiers ont pu rassembler 300 kilos de matériel personnel et de secours. L'enjeu est d'être autonome, une fois sur le terrain. "Des caméras téléguidées qui permettent de rechercher sous les décombres, de la nourriture au strict minimum", détaille Kévin, chef de cette mission. "Le but est d'être mobile, donc ce n'est pas de se surcharger en matériel", ajoute-t-il auprès d'Europe 1.
Si l'équipe de cette ONG n'a pas encore eu le feu vert du Maroc pour intervenir, elle préfère se rendre sur place le plus rapidement possible comme le souligne Julien Fouques, président de la section humanitaire. "Si des gens sont bloqués, les chances de survie s'amoindrissent au fur et à mesure que le temps passe", explique-t-il, espérant que ces sinistrés "ont des poches d'oxygène suffisantes et d'air pour pouvoir survivre, mais également à terme, de la nourriture et de la boisson".