Emmanuel Macron est en visite d’Etat en Chine pour trois jours. Après un embargo de 17 ans pour cause de vache folle, le secteur bovin français est enfin de retour en Chine. Mais à Shanghaï, le bœuf français fait face à une forte concurrence et il sera sans doute compliqué de s’imposer sur ce marché tant l’Amérique du Sud et l’Australie sont très implantés. Les éleveurs de bœufs français attendent beaucoup de la visite du chef de l’Etat pour espérer multiplier les échanges commerciaux.
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En effet, le bœuf tricolore fait un retour timide sur le marché chinois avec seulement 265 tonnes exportées depuis début de l'année. Pour accompagner le chef de l'Etat, trois agriculteurs auvergnats ont été invités dans la délégation française. Parmi eux, Bruno Dufayet, éleveur dans le Cantal et président de la fédération nationale bovine. "On sait qu'il y a un potentiel de 400.000 tonnes d'importation par les Chinois, rappelle le président de la fédération. Sur ces importations, on pourrait avoir des parts de marché suffisamment importantes."
Objectif : 50.000 tonnes exportées
L'objectif de 50.000 tonnes exportées est atteignable selon ce dernier, à condition d'inciter les géants français du secteur à s'investir sur ce marché. Jean-Marie Fabre, éleveur et représentant du label "Salers", variété réputée de viande bovine, vient ici chercher des arguments pour convaincre ses confrères. "Il faut qu'on comprenne les arguments et les attentes pour pousser la filière sur ce marché et apporter ce qui peut être attendu."
Le voyage pourrait permettre aussi de faire connaître le bœuf tricolore aux Chinois. A la demande d'Emmanuel Macron, Xi Jinping a accepté de goûter un peu de bœuf d'Aubrac et de Salers, mardi matin au salon des exportations. Le tout, devant le micro de la presse chinoise.