La question migratoire est au cœur d'une réunion des 27 États membres de l'Union européenne. Et c'est un peu chacun pour soi. Avec un constat, celui de la hausse des entrées de clandestins sur les neuf premiers mois de l'année, avec une augmentation de 17 %. Plusieurs pays membres veulent durcir le ton, à commencer par l'Allemagne qui vient d'accélérer les mesures d'expulsion de sans-papiers.
>> LIRE AUSSI - Immigration : les pays européens veulent mieux travailler avec les pays tiers, d'où partent les migrants
Pour la ministre de l'Intérieur allemande, impossible de protéger le droit fondamental à l'asile des victimes de guerre et de terrorisme sans traquer et renvoyer les autres, les migrants clandestins. Cela passe par l'allongement de 10 à 28 jours de la durée maximale de détention avant expulsion. Elles auront lieu sans avertissement, sauf pour les familles avec enfants de moins de 12 ans.
Pourchasser les passeurs
Les possibilités de fouilles dans les appartements et centres d'hébergement vont être élargies, a détaillé Nancy Faeser, qui porte le projet de loi. "Qui n'a pas le droit de rester doit quitter notre pays. Notre nouvelle réglementation améliorera les possibilités de rapatriement dans un grand nombre de cas. Il est particulièrement important pour moi d'expulser les criminels et les personnes menaçantes de manière la plus cohérente et la plus rapide."
Une priorité pour la ministre : pourchasser les passeurs, à l'origine, selon elle, de l'immigration clandestine. Les sanctions seront plus lourdes et ceux condamnés à au moins un an de prison pourraient être expulsés directement.