La justice indienne a condamné vendredi six hommes liés aux attentats de Bombay en 1993, les plus meurtriers de l'histoire du pays. Le 12 mars 1993, une série d'explosions de bombes en moins de deux heures avait secoué la capitale économique de l'Inde, dans un contexte d'émeutes interconfessionnelles opposant hindous et musulmans. Les attaques avaient fait 257 morts.
Six condamnations prononcées vendredi. Vendredi, une cour antiterroriste spéciale de Bombay a déclaré coupables six personnes de chefs d'accusation allant de conspiration à transport d'explosifs mais a acquitté un septième homme. Les peines seront prononcées à une date ultérieure. Ces condamnations ne sont qu'une ramification d'un premier procès qui s'était achevé en 2007 et avait abouti à une centaine de condamnations, dont une bonne partie par contumace. Les attentats de 1993 auraient été planifiés par la pègre musulmane voulant se venger après des affrontements entre hindous et musulmans qui avaient fait plus d'un millier de morts quelques mois plus tôt. La Bourse de Bombay, les bureaux d'Air India et un hôtel de luxe figuraient parmi les cibles de la dizaine d'explosions.
Le "parrain de Bombay", toujours recherché. En 2015, l'Inde a exécuté par pendaison Yakub Memon, l'un des principaux accusés et cerveaux de cette attaque, seule peine capitale appliquée dans cet énorme dossier. La police cherche toujours à capturer le puissant "parrain de Bombay" d'alors Dawood Ibrahim, dont elle voit la main dans cette attaque. D'après les autorités indiennes, il se cacherait au Pakistan, dans la mégalopole de Karachi.