INFOGRAPHIE - Mossoul : les points clés de l'offensive pour vaincre l'EI

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avec AFP , modifié à
Les colonnes de véhicules blindés de l'armée irakienne ont avancé à l'est de Mossoul, lundi, au premier jour d'une vaste offensive pour reconquérir la deuxième ville d'Irak. 

Soutenus par les soixante pays de la coalition internationale contre l'organisation Etat islamique (EI), les forces irakiennes ont lancé leur offensive pour reconquérir la ville de Mossoul, lundi. "Pour l'instant, le premier jour s'est déroulé comme prévu", a indiqué le porte-parole du Pentagone, Peter Cook. L'armée, qui a avancé à l'est de la deuxième métropole d'Irak, poursuit son offensive, mardi. Mais l'opération s'annonce âpre et de longue haleine, la ville abritant encore 3.000 à 4.000 djihadistes. 

  • Une longue bataille 

Avant de gagner l'épicentre de la ville les forces irakiennes devront percer sur plusieurs dizaines de kilomètres le territoire sous contrôle de l'Etat islamique. Les forces anti-EI auront face à elles des djihadistes qui utiliseront probablement des snipers, des voitures piégées et mineront le terrain. Contre les frappes de la coalition, l'Etat islamique pourrait également utiliser la population comme bouclier humain ou des incendies volontaires. Environ 1,5 million d'habitants vivent encore à Mossoul. 

  • Un assaut final

Dans ses dernières heures, la bataille se réduira certainement à des combats rapprochés rue par rue, dans une ville qui compte encore 1,5 million d'habitants. Les forces irakiennes, si elles suivent la même tactique qu'à Tikrit et Ramadi, respectivement reprises en mars 2015 et février 2016, encercleront la ville avant l'assaut final. Les forces d'élite du contre-terrorisme pourraient être de nouveau en première ligne. 

  • De multiples acteurs 

Le nombre d'acteurs impliqués dans la bataille de Mossoul est vertigineux : l'armée irakienne, le redouté service du contre-terrorisme, la police fédérale et locale, les milices chiites dont beaucoup obéissent aux ordres de Téhéran, les peshmergas, la Turquie, les Etats-Unis et les pays de la coalition internationale... Les quelque 30.000 forces fédérales irakiennes pourront compter sur la couverture des avions de la coalition internationale avec ses quelque 7.000 militaires en Irak, dont 4.600 dépêchés par Washington.

  • L'épineuse question turque

Des soldats turcs sont également présents sur une base militaire près de Mossoul et au Kurdistan. Leur présence est un des principaux éléments cités par les experts pour expliquer le retard du lancement de l'offensive : Bagdad exige leur retrait mais la Turquie veut absolument participer à l'offensive, soucieuse de limiter la montée en puissance des Kurdes à sa frontière et de restaurer une certaine influence passée sur la région de Mossoul et ses richesses, qu'elle considère comme son pré carré. 

Les peshmergas ont avancé au-delà des frontières de la région autonome du Kurdistan et Ankara s'inquiète aussi de voir les milices chiites pro-Abadi et sous influence iranienne avancer vers Mossoul, majoritairement sunnite. L'avertissement du Premier ministre irakien lundi en dit long sur ces contentieux : seules l'armée et la police irakienne seront autorisées à entrer dans Mossoul.