L'enquête sur l'origine de la pandémie va bientôt pouvoir commencer, plus d'un an après l'apparition du nouveau coronavirus. Selon les informations d'Europe 1, une équipe composée de 10 experts internationaux, d'épidémiologistes et de zoologues est arrivée à Pékin. La mission est composée de dix scientifiques (Danemark, Royaume-Uni, Pays-Bas, Australie, Russie, Vietnam, Allemagne, Etats-Unis, Qatar et Japon) reconnus dans leurs différents domaines de compétence. Parmi eux, aucun Français n'a été recensé.
La date de cette visite, considérée comme ultra-sensible pour le régime chinois, qui n'a donné aucun information à ce sujet, n'avait pas été précisée par l'Organisation mondiale de la santé, qui avait simplement évoqué "la première semaine de janvier". Une fois leur quarantaine terminée, les experts de l'OMS se rendront à Wuhan où ils devraient alors travailler sur des échantillons prélevés par leurs collègues chinois. L’un des objectifs principaux de cette mission étant de savoir si Wuhan est bien l’épicentre de la pandémie qui a causé à ce jour plus de 1,8 million de morts sur l'ensemble de la planète.
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La Chine n'a pas délivré tous les visas nécessaires
L'équipe d'experts ne dispose cependant pas de tous les visas nécessaires à sa mission. "Aujourd'hui, nous avons appris que les responsables chinois n'ont pas encore finalisé les autorisations nécessaires à l'arrivée de l'équipe en Chine", a déclaré mardi aux journalistes à Genève le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Je suis très déçu de cette nouvelle, étant donné que deux membres avaient déjà commencé leur voyage et d'autres n'ont pas pu voyager à la dernière minute", a-t-il ajouté.
A ses côtés, le responsable des situations d'urgence sanitaire à l'OMS, Michael Ryan, a dit espérer qu'il s'agisse "simplement d'un problème logistique et bureaucratique que nous pouvons résoudre rapidement". Il a expliqué que l'un des deux experts avait dû rebrousser chemin tandis que l'autre attendait dans un pays tiers.
"L'objectif n'est pas de désigner un pays ou une autorité coupables", a déclaré à l'AFP l'un des membres de l'équipe, Fabian Leendertz, de l'Institut Robert Koch en Allemagne. "Il est de comprendre ce qui s'est passé pour éviter que ça se reproduise". Si l'enquête devait être entravée par les autorités, "cela aurait un impact négatif sur la réputation politique et scientifique de la Chine", avertit le professeur Gray.