Le groupe djihadiste État islamique (EI) a utilisé des armes chimiques lors d'une attaque contre les forces irakiennes engagées dans la bataille pour reprendre la ville de Mossoul, blessant quelques soldats, a indiqué dimanche l'armée irakienne. "Les terroristes de Daech (acronyme arabe de l'EI) ont essayé de bloquer l'avancée de nos forces en utilisant des obus chargés de substances chimiques toxiques mais les effets ont été limités", a indiqué le commandement conjoint des opérations, une structure coordonnant les forces engagées contre les djihadistes.
Quelques blessés légers selon l'armée. Cet incident a eu lieu samedi selon l'armée qui n'a déploré aucun mort, seulement quelques "blessures limitées" chez certains soldats. Elle n'a pas précisé le lieu exact où Daech avait utilisé ces substances chimiques. Les djihadistes ont déjà utilisé dans le passé des armes chimiques contre les forces irakiennes mais leur effet a toujours été très limité. Les forces pro-gouvernementales, soutenues par une coalition internationale, ont lancé en octobre une vaste offensive pour reprendre la deuxième ville d'Irak à l'EI. Après avoir chassé les djihadistes de la partie orientale de la ville - séparée en deux par le Tigre -, l'armée a lancé l'assaut sur l'ouest de Mossoul en février mais elle avance lentement dans l'entrelacs de ruelles densément peuplées de la vieille ville.
Des crues entravent l'évacuation des habitants de Mossoul ouest.
Des inondations ont rendu impraticables les deux ponts flottants construits sur le Tigre par l'armée irakienne pour permettre aux habitants de Mossoul ouest d'évacuer la partie de la ville encore contrôlée par Daech. Des centaines de civils ont ainsi grimpé dimanche à bord de petites embarcations en bois pour échapper aux affrontements opposant les djihadistes aux forces irakiennes. Quelque 400.000 personnes sont toujours prises au piège dans Mossoul ouest, selon les autorités irakiennes.